Burkina Faso: La junte militaire au pouvoir anticipe sur les mesures.

En prenant le soin de fermer ses frontières, la junte militaire au pouvoir au Burkina Faso anticipe sur les sanctions de la CEDEAO.

La junte militaire au Burkina Faso semble anticiper les sanctions de la CEDEAO

Comme tout le monde connaît la chanson de la CEDEAO, à la suite des mesures prises contre les coups d’état : fermeture des frontières, interdiction de voyager, gel des avoirs, etc, les militaires burkinabè qui ont fait leur coup d’état hier, soutenus par les populations en lisses dans les rues et devant la télévision nationale, ont préféré s’auto-flageller en attendant le sommet des chefs d’état de la zone rouge ouest africaine.

Au moment où personne ne s’y attendait, ils ont pris la décision de fermer toutes leurs frontières. Que ferait donc la CEDEAO, cette caisse de résonance de la françafrique ? Les frontières étant fermées, personne n’entre et personne ne sort. Du coup, aucun chef d’État ne peut se prévaloir en donneur de leçons pour aller se faire le roitelet à Ouagadougou la capitale du Burkina Faso.

Que doit représenter cette organisation ? Rien du tout, puisque tout le monde connaît ses intentions qui favorisent les coups de force dans ces pays africains décidés à en découdre avec l’oppresseur.

Si la France veut encore s’imposer, il lui appartient de tirer les grandes leçons de ces coups d’au-revoir à ses pratiques anti-développement de ses pays colonisés. L’ancien refrain est dépassé et si cette France refuse de voir la vérité en face, c’est elle qui perdra. Si elle ne tient pas compte de ces remous et qu’elle veut toujours imposer son diktat, tant pis pour elle, ses anciennes colonies se chercheront de nouveaux alliés puisque cela ne leur est pas interdit.

Quelle marge de manœuvre reste encore à la CEDEAO dans le cas du Burkina Faso, puisqu’ils ont anticipé sur les sanctions ?

Joël ETTIEN
            Directeur de publication: businessactuality.com