PDCI RDA: Un géant aux pieds d’argile.

Le PDCI-RDA, ce grand parti politique ivoirien aurait-t-il des pieds en argile ? Le parti du président Bédié, ne se porte pas du tout bien et a du mal à se remettre en scelle après le coup fatal qui lui a été infligé en décembre 1999. Le président Houphouët Boigny disait le 1er octobre 1990, au IXème congrès du PDCI RDA et nous citons: « Le PDCI RDA n’est plus seul sur la scène politique ivoirienne. Nous irons bientôt aux élections avec des opposants. Notre attitude à l’égard de l’opposition doit être loyale. La vraie démocratie exige que la majorité qui sort des élections gouverne en respectant les minorités…”

Le PDCI RDA va très mal

Nous sommes en 2022 et la direction de ce parti oublie les enseignements du père fondateur. S’il y a un parti politique où le père a laissé des enseignements, c’est bien le PDCI RDA, mais qu’est-ce que ses héritiers ont fait de ces mémoires ?

Le même président Houphouët disait de laisser la porte ouverte à un frère mécontent pour que ce dernier, quand il aura fini de digérer sa colère, puisse revenir. La direction, après le père fondateur, ferme les portes quand un militant est fâché. Le parti des deux vieux se meurt.

On exclut, on radie, on suspend et « il n’y a rien » comme disent les ivoiriens. Pour un parti qui veut se donner les moyens humains, matériels et financiers, il se mord sa propre queue. Nous n’arrêtons pas d’attirer l’attention du président Bédié sur les conséquences des actes néfastes des membres de son entourage qui blessent, rackettent pour des nominations.

Quand KKB s’était rendu compte de l’absence de son parti aux grandes compétitions électorales qui fondent la naissance d’un parti qui veut le pouvoir d’état et qu’il s’est candidaté, au lieu de le rappeler, eh bien non, il a été sanctionné. Pourtant, ce KKB continue de proclamer son attachement à ce parti pour lequel il serait prêt à mourir. Ensuite, vient Jean Louis Billon qui ne trouvait pas normal que le parti reste sans animation et s’est prêté au jeu en se signalant candidat, on l’a éteint sine die. Quand ils ont eu vent de l’arrivée de Tidjane Thiam, ils se sont mis dans des complots qui ont freiné l’élan de ce digne petit-fils du vieil Houphouët.

A chaque fois qu’un cadre se décide à apporter du souffle au parti, il est automatiquement recadré et c’est le comité de discipline qui siège sur ces cas, et pourtant, les vrais mines anti-personnelles sont là, dans la combine. Aujourd’hui, tous attendent que le parti du président Gbagbo présente un candidat pour qu’ils puissent à leur tour présenter un boiteux qui ne peut même pas avoir dans sa propre région plus de 1% des voix.

Le grand PDCI RDA s’essouffle et agonise. Le président Bédié s’est fait bander les yeux par ceux qui gagnent leur notoriété dans la marmaille, les combines que d’ouvrir le soleil sur ce parti. Le PDCI RDA est devenu le champ de cacao de certains, au point où il est devenu ce géant aux pieds d’argile.

Déjà, le secrétaire exécutif en chef a lancé les couleurs, qui veut encore que le président Bédié soit plébiscité au congrès comme président. Est-ce qu’ils voient le danger qu’il profère à leur parti ? Le président Bédié encore dans la course, bon Dieu, bon sang, laissez le vieux aller se reposer, si vous n’avez rien foutu, vous n’allez tout de même pas l’obliger à subir la honte.

Ils préparent leur congrès, si déjà, c’est le président Bédié qui doit-être plébiscité, est-ce que cela vaut la peine de prendre part à ce congrès pipé d’avance ?

La démocratie n’existe plus dans ce parti. « Tais-toi sinon on te radie ou on te suspend », voilà le nouveau slogan du PDCI RDA. Quelle tristesse !

                                                KOUDOU Anselm

        Correspondant permanent à Abidjan