Cameroun: De qui se moque-t-on ?
Les camerounais sont-ils fiers de ce que leur président le vieux Paul Biya montre au monde entier comme spectacle hideux ? De qui se moque-t-on donc à la fin ?
Macron en visite au Cameroun
Si on veut capitaliser le nombre impressionnant des cadres de hauts niveaux en Afrique noire, le Cameroun serait en tête de lice. Hommes de médias, ingénieurs, scientifiques, grands spécialistes des questions politiques des autres pays, pendant ce temps, ils ont le plus vieux président au monde. Ils n’en parlent pas, mais c’est chez les autres, ils vont se goziller, en des termes les plus élogieux pour faire passer leurs messages.
Des télévisions ont été créées chez eux pour critiquer les autre pays, alors qu’ils dorment avec le plus grand et vicieux dictateur au monde, mais ils n’en parlent pas. Le pot aux roses est tombé et le monde entier s’est ahuri de voir presqu’une momie devant le parterre de français qui accompagnaient le président Macron. Le vieux Paul Biya n’entend plus et il se tient à peine sur ses jambes. Ces camerounais très critiques, ne le voient pas pour l’encourager à prendre sa retraite. C’est toujours chez les autres que leur regard se tourne. Le visage du vieux Biya est poudré comme un cadavre dans un cercueil, en train d’échanger avec son petit-fils de Macron qui lui sert d’interprète, quelle honte.
Si c’était un Alassane Ouattara qui balbutiait comme le président Biya, à l’instant, les camerounais spécialistes des questions ivoiriennes, feraient des émissions en direct pour montrer ce côté penché de celui-ci.
Quand est-ce que ces intelligents camerounais balaieraient devant leur porte que de venir servir de maîtres de conférence sur les plus grands plateaux de télévision à dénigrer les autres pendant que chez-eux, ils se font gouverner par une momie.
La Côte d’Ivoire avec son Alassane Ouattara qui est vomi au Cameroun est dix mille fois mieux et présentable que leur président. Comme si dans ce grand pays, après Paul Biya, ça sera le déluge. Il faut qu’ils arrêtent de donner des leçons de morale, de politique aux autres. Dans les autres pays africains au moins, il y a un semblant de démocratie où on autorise la parole, pour critiquer les actions du gouvernement, mais les camerounais, pour ceux qui se sont spécialisés à regarder dans la cour des autres, chez-eux, on tient leur président pour ne pas qu’il chavire et l’image qu’il montre au monde entier, est la plus horrible que nous ne pouvons pas supporter encore moins accepter.
En plus, le président Biya dit qu’il ne se retirerait que, quand on le conduirait dans son village, c’est-à-dire qu’il va mourir au pouvoir. Le pays des grands intellectuels, le Cameroun, qu’en dites-vous ? Pourquoi vous mettez la honte sur toute l’Afrique Noire ?
Alors désormais, si ces grands cadres camerounais ne sont pas capables de forcer le départ de leur papi, inutile qu’ils déversent leur venin livresque sur les autres surtout sur le président ivoirien Alassane Ouattara, qui accepte tout au moins la contradiction, laisse la parole et travaille pour son peuple.
On préfère une dictature constructive qu’une dictature moribonde, incapable de permettre à son pays de connaître la moindre croissance. Il serait souhaitable que ces analystes de grandes valeurs camerounais s’occupent de leur cas, la Côte d’Ivoire, est en chantier. Aucun africain n’a été digne et fier de voir le ridicule et la honte de l’image frustrante du vieux Biya lors de la réception réservée à Macron au Cameroun.
Quand on n’est pas capable de donner un bon exemple chez-soi, inutile de se faire passer pour des savants chez les autres. Nous avons été sidérés de voir le flambant Paul Biya, déguisé, malentendant, à peine audible. C’est triste!
Koné Bintou
Afrique de l’ouest
