Coups d'état en AfriqueA LA UNE AFRIQUE 

CEDEAO: Est-ce que les élections peuvent-elles solutionner les coups d’état ?

Est-ce que les élections sont ou peuvent-elles être la solution sine qua non pour stopper les coups d’État en Afrique ? Les coups d’état qui se produisent sur le continent africain surtout dans sa partie ouest, ne peuvent pas se résoudre par des intimidations d’organisation d’élections présidentielles ou d’un retour immédiat à l’ordre constitutionnel, qui, à la fin, sa signification s’éloigne des populations victimes de ces coups d’état.

Pourquoi y a-t-il ces coups d’État ?

C’est la question que leur CEDEAO doit chercher à comprendre avant de se lancer dans des sanctions et intimidations d’organisation d’élections à tout prix.

Comment peut-on soigner une plaie sans enlever la croûte? Pourquoi ces présidents censeurs n’ont pas ce courage de faire des vrais diagnostics et surfent sur la souffrance des populations africaines qui souffrent et qui vénèrent chaque coup d’États. Les peuples africains souffrent de la misère, de la précarité, de la mauvaise gouvernance, du partage des richesses naturelles, de la paupérisation et personne ne voit le bout de ces souffrances et comme les militaires sont formés pour la sécurité et l’ordre constitutionnel, ils agissent par ces coups d’état, les seuls à pouvoir agir, en cas de cas.

Certains jeunes africains préfèrent se rendre à la mort sur les eaux, à l’humiliation, à la torture chez les arabes et aucun président africain, ne se donne la peine de faire tirer la sonnette d’alarme, ne provoquant une grande réunion pour trouver les solutions. Voilà plusieurs siècles qu’on sert toujours les mêmes repas avec le même menu aux africains, pourquoi ne pas les varier? Voilà que comme tout peuple aspire aux changements et à la recherche de nouveaux partenaires, l’avancée des BRICS constitue un gros espoir pour cette Afrique incomprise. Pour les conséquences, on dit souvent qu’il n’y a jamais de plaisir sans douleur.

On ne peut pas se fier à des élections comme mode de stabilité politique. Ça ne marche plus cette solution. Il faut trouver les vraies causes et aucun président africain, ne peut nous dire qu’il ne les connaît pas ces causes, entre autres la bonne gouvernance et la liberté aux africains de disposer de leurs propres lois. 

On accuse souvent la France d’avoir son pied sur le cou des africains, mais, nous croyons que la solution à toutes revendications se trouve chez leurs présidents et non chez les français qui sont leur logique de protection de leurs acquis.

Les nouveaux enseignants de ces souffrances qui prolifèrent sur les réseaux sociaux, ils excitent plus la conscience que de donner les vrais espoirs. Il faut que l’Afrique soit d’abord unie, ce qui n’est pas si évident. Il faut qu’elle parle d’une seule et unique voix, ce qui n’est pas aussi évident. Il faut que l’Afrique soit représentée dans toutes les organisations où se tiennent les grandes décisions, ce qui n‘est pas évident. 

Pour que cette Afrique puisse s’affranchir, il faut qu’elle arrête de tendre la main en faisant cette manche qui la réduit à un continent d’incapables à esclavagiser. 

Tant qu’il n’aura pas des vrais leaders politiques qui peuvent fédérer tous les africains autour de cette prise de conscience et que, tout sera sporadique, les puissances occidentales auront toujours leurs pieds sur le cou de ces africains.
Tant que ces maux qui minent tous les espoirs des jeunes africains ne sont pas diagnostiqués pour y apporter des vrais remèdes, des jeunes vont marcher du pôle nord au sud, ils n’auront aucune satisfaction.

Quand on force l’organisation d’élections comme solution pour enrayer les coups d’État, quels vrais présidents qui seront élus sans appartenir à cette classe dirigeante qui se laisse corrompre par le système France-Afrique ? Si les militaires font leur coup d’État et que cette CEDEAO n’a rien à leur proposer, ce sont eux qui souffrent, raison pour laquelle ils ont fait leur coup, qu’on les laisse aller jusqu’à soigner leurs maux et trouver des solutions de ce dont leurs populations souffrent.
On va organiser 10 000 mille élections, tant que les vrais problèmes ne sont pas résolus, ces coups d’État refont toujours surface. 

Si leur CEDEAO ne veut plus de coups de force sur la partie ouest-africaine, il faut qu’elle revoit de fond en comble son propre fonctionnement qui n’arrange pas les africains si ce n’est à la France.

Nous y reviendrons constamment, sinon à ce point, les africains auront du chemin à faire. Leurs problèmes se sont leurs présidents respectifs.

                                        Koné Bintou

                            Responsable Afrique de l’ouest

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