orpailleurs clandestins travaillant dans une mineA LA UNE AFRIQUE 

COP 15-Abidjan: Et si on parlait du phénomène des orpailleurs clandestins ?

Du 9 au 20 mai 2022, la Côte d’Ivoire organise la cop 15 et qui réunira plus de 197 pays. Tout est un honneur, mais que deviennent les orpailleurs clandestins qui abîment la forêt ?

Que deviennent les orpailleurs clandestins ?

La couleur des eaux des rivières et fleuves ivoiriens est toujours rougeâtre et les animaux marins qui y vivent deviennent rares. Nous étions dans la commune d’Aboisso et le fleuve dénommé la Bia, l’eau qui coule dans son lit, est toujours jaunâtre et toutes les pirogues des anciens pêcheurs sont aux arrêts. Nous étions aussi à M’bahiakro, une ville de province ivoirienne, non seulement, l’eau du fleuve a la même couleur que celle de la Bia, mais pire, les pirogues sont stationnées au bord du fleuve, aucune activité.

Auprès de la population, tout le monde fait le même constat : les orpailleurs clandestins détruisent non seulement les forêts ivoiriennes, mais aussi, ils utilisent des produits très dangereux et toxiques pour extraire leur or qui tuent les poissons. Il n’y a pas de forêts ivoiriennes où ces malfrats n’y sont pas et le ministère des eaux et forêts le sait, puisqu’il a ses agents qui sillonnent ces forêts en longueur de journée.

Dans la région du Moronou par exemple, une autre province ivoirienne, ils y sévissent à visages découverts et souvent ils se transforment en gangs pour semer  panique et terreur. Le ministère des eaux et forêts le sait puisque la population ne fait que rapporter mais sans succès.

Il ne faut pas faire du replâtrage et faire comme si le phénomène n’existait plus. Le mois de mai, c’est encore loin, est-ce que le ministère des eaux et forêts peut faire l’état des lieux de ces dégâts avant l’arrivée de ces experts qui viendront rester uniquement qu’à Abidjan et n’auront pas le temps de pousser plus loin leurs investigations ? 

Le thème de ces assises est tellement alléchant : restauration des forêts et de sols; cependant, il y a aussi des réalités profondes à l’intérieur du pays qui méritent d’être sues afin d’y poser des remèdes.

KOUDOU Anselm

                                 Correspondant permanent à Abidjan

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