Bientôt les élections en Côte d'IvoirePOLITIQUE 

Côte d’Ivoire-2025, les enjeux: la France, les candidats et les ivoiriens.

L’élection présidentielle ivoirienne de 2025, les enjeux: la France, les candidats, les ivoiriens en lice. Beaucoup d’ivoiriens croient encore en la puissance de la France et lui confèrent trop de puissance de nuisance et cela joue sur leur morale. L’élection présidentielle 2025 qui arrive, ce traumatisme continue de faire son effet, mais la France d’hier, n’est plus la France d’aujourd’hui, même si le serpent mort fait souvent peur. 

Les ivoiriens doivent prendre leur courage en mains et choisir librement leur candidat, en tout cas, pour celui qui leur présentera le bon profil et le bon programme de société, la France ne pourra rien dans cette élection à venir. La France d’hier fait grincer les dents, parce qu’elle a encore sur toute l’étendue du territoire ivoirienne, plus de 1000 entreprises qui prospèrent sans payer d’impôt, les banques et assurances continuent de se détourner de leurs prérogatives premières de développement.

Aujourd’hui, ces ivoiriens doivent ouvrir les yeux et voir les produits qu’ils consomment. Il n’y a rien de français. Des matériels de construction, en passant par l’automobile, les équipements électroménagers, les tissus, les assiettes et autres gadgets, il n’y a rien de français, tout est chinois ou asiatiques. Les téléphones portables, tout vient de l’Asie, la petite Corée pour ce qui est de Samsung et même les autres que je ne pourrai citer ici. Peut-être la France politique et diplomatique qui donne cette illusion, tout cela a volé en éclat, mais beaucoup croient que la puissante France d’hier est encore puissante aujourd’hui. Si elle l’était, on n’allait pas vivre la déliquescence de ses rapports avec les pays du Sahel et la brillante et écrasante victoire des jeunes sénégalais au premier tour d’une élection à laquelle, elle avait tout planifié pour que le camp de Macky la remporte. La France du temps jadis, n’a plus de force, ni de puissance, qui subit la pression souvent trompeuse des Etats Unis d’Amérique dans leur conglomérat de l’OTAN.

Chaque pays africain se bat vaille que vaille pour rompre le peu de lien entre lui et cette France dans le coma. Certains vont s’en sortir, mais la Côte d’Ivoire aura du mal à se défaire de ce poids tristement légendaire. Pourquoi, elle en aura du mal? D’abord, la présence des armées étrangères sur sol qui maîtrisent mieux tout le pays que les militaires ivoiriens. On les voit patrouiller le pays au moment où les militaires ivoiriens sont tapis dans les bureaux luxueux avec climatiseurs sifflant sa fraîcheur pour participer à les engraisser.

Parlons des candidats ivoiriens à l’élection présidentielle de 2025. Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara , Thiam, Ahoua Don Mello et ceux qui le souhaitent, comme Blé Goudé, Soro Guillaume contraints de poursuites judiciaires et de peur de se faire taper sur le doigt, sont cloîtrés dans leurs salons pour faire du militantisme engagé, ils se font tous peur et attendent l’onction de cette France qui est en agonie et qui perd sa place de puissance mondiale. Laurent Gbagbo aura plus de 75 ans, mais épuisé par toutes les souffrances que cette France lui a infligées et qui se croit dans l’obligation de jouer le figurant si ce n’est pour pour berner les ivoiriens de la sincérité dans cette dernière élection qui va leur faire des adieux.

Alassane Ouattara en aura plus de 82 ans, de vous à moi, à cet âge, qu’est-ce qu’on compte faire qu’on n’a pas pu pour réaliser pour se jeter dans une campagne mortifère car, après une bonne campagne qui nécessite une vraie tournée sur le territoire ivoirien, avec des endroits inaccessibles à cause de l’état défectueux des routes, tout le bien que ce candidat aurait enregistré et qu’on encense tous les week-ends par ses suiveurs, ses griots de l’inviter à continuer et l’homme, lui-même ne tient pas compte de son état de santé, le président Ouattara ferait mieux de s’en abstenir et encourager ses frangins à y aller. Quant au nouvel arrivé, Tidjane Thiam, il donnera de la fraîcheur à cette élection présidentielle si et seulement si, le pouvoir en place qui a tous les leviers en mains, ne va pas le bloquer par le biais de la constitution ivoirienne qui a des articles dont ils vont s’en servir. 

Il y a un troisième larron dont on parle très peu et qui a toutes les facultés intellectuelles, politiques et même diplomatiques, Ahoua Don Mello, l’homme des BRICS. On l’annonce bientôt en terre ivoirienne pour venir justement tenter de s’infiltrer dans ce bouillonnement de culture politique générale inachevée. Pourquoi employons-nous le terme de bouillonnement de culture inachevée? Les ivoiriens ne sont pas du tout formés politiquement et qui deviennent du bétail électoral car la politique dans ce pays est faite et basée sur des clans, l’ethnie des leaders. Le V boulé appartiendra désormais à Thiam. Le grand ouest ivoirien appartient à Laurent Gbagbo et le grand nord à Alassane Ouattara  et comme ce dernier est au pouvoir, il s’est donné tous les moyens pour gagner toutes les élections dans ce pays. 

Mais les deux jeunes parmi les deux grands grands qui refusent de prendre leur retraite, ils gagneraient à unir leurs forces argumentées pour séduire les jeunes qui sont majoritaires et une fois que ceux-ci sont convaincus, tout leur sera jouable.

La France, les candidats et les ivoiriens ne doivent plus avoir peur et tanguer dans ce bateau qui va encore les transporter et non les emporter. La France est devenue comme un lion sans dents et il suffit donc aux ivoiriens de vouloir et ils pourront le vouloir. Déjà  on y est pas encore, que la peur s’invite dans les discours c’est qu’il y a anguille sous roche. 

Nous y reviendrons, mais ce qui nous est donné de constater sur le terrain, la peur du gendarme a changé de camp.

                                 Joël ETTIEN

              Directeur de publication : businessactuality.com

Related posts

Leave a Comment