Adama Bictogo, président de l'Assemblée Nationale ivoirienneA LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire / Assemblée Nationale: Adama Bictogo peut-il se pencher sur le cas des suppléants des députés ivoiriens ?

Juste après son écrasante victoire, le député d’Agboville, Adama Bictogo, a souligné plusieurs volets pour la modernisation de l’assemblée nationale, mais il a sans doute omis d’intégrer le cas des suppléants dans son nouveau programme. En France, les députés sont assistés par des collaborateurs qui réfléchissent quasiment à leur place, supposant qu’ils n’ont pas le temps et cela rend efficace leur mandat. En Côte d’Ivoire, les députés vont en campagne avec des suppléants qui font un travail énorme, mais ne sont pas reconnus après la victoire de leur mentor.

Que fera Adama Bictogo des suppléants ?

Les suppléants font de la figuration, au point où en cas d’absence du député, au lieu de céder sa place au suppléant, on procède à une nouvelle élection, ce qui est injuste. A Arrah par exemple, la suppléante du député N’guessan Ahondjon, fait un travail remarquable, mais hélas, la pauvre, son nom ne figure pas dans les priorités du parlement ivoirien et ils sont nombreux qui broient du noir et sont aigris. 

Le nouveau président qui jure apporter un sang nouveau, doit aussi se pencher sur le cas des suppléants. Il faut aussi faire remarquer que la plupart des députés ivoiriens sont élus à cause de leur fortune, mais pas selon leur programme. Ils vont à l’hémicycle pour juste faire de la figuration, dès qu’ils entendent le nom du président dont ils émanent, lèvent la main pour bonifier le score des lois votées. Très souvent, les suppléants sont plus instruits que les élus, mais ils ne sont rémunérés qu’au bon vouloir de ceux-ci.

Ils deviennent comme des mendiants à la charge des élus. Alors que sans eux, ces fortunés illettrés, ne seraient jamais élus, car ils apportent beaucoup d’électeurs. Pourquoi faut-il les traiter de cette manière ? Si ces députés ne sont pas assistés par des intellectuels, comment pourraient-ils produire des lois pour le développement du pays ? Il faut au moins rétribuer les suppléants pour jouer ce rôle d’assistants pour rendre plus dynamique, l’Assemblée nationale.

Il faut penser aux suppléants, car la plupart des élus en Côte d’Ivoire ne sont pas à la hauteur de leur tâche et ceux-ci pourraient les aider dans ce sens.

Atchory Alexandre

                                   Correspondant à Abidjan

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