Côte d’Ivoire: Le départ souhaité ou exigé doit se faire dans un mouvement d’ensemble.

 Qui ne veut pas du départ des trois vieux dinosaures politiques ivoiriens qui ont pris en otage le pays tout entier ? Quand on n’y pas met la forme, c’est comme leurs militants leur intime l’ordre, or c’est de cet ordre qu’ils ne veulent pas entendre et qui les radicalise. Ils ne veulent pas entendre raison et ce n’est pas seulement au PDCI RDA qu’il faut jeter l’anathème, sur le vieux Bédié mais sur les trois ténors-là.

Parlons maintenant du vieux Bédié, loin de nous, de l’encourager à demeurer durablement et éternellement à son poste, pour tirer sa révérence, nous f Nous faisons partie de ceux qui lui souhaitent bon vent dans une retraite dorée. Il est le seul en plus à avoir tout obtenu de tous les ivoiriens. Mais c’est la manière peu cavalière que certains veulent procéder qui exaspère. Nous sommes de ceux demandent que le paysage politique se désagrège et se dégage sur de nouveaux horizons pour donner plus de visibilité à la jeunesse ivoirienne. Quand le respect de l’aîné brise des espoirs.

Pour que la mayonnaise puisse prendre à tous les niveaux, il faut des conducteurs de mouvements d’ensemble pour booster une bonne fois pour toute, le départ négocié ou forcé de ces vieux. Mais se lever un matin, et faire des déclarations, les interprétations qui fusent, donnent lieu de protection, justement par rapport aux dogmes traditionnels. Nous ne sommes pas dans des pays ultra démocratiques, mais luttant entre la tradition et le modernisme. 

Qui peut avoir ce courage  de se rendre un jour au siège du PDCI RDA par exemple et y tenir une conférence de presse pour orienter sur lui, tous ces phares en attente d’éclairer des positions ?

Loin de nous, encourager le maintien du vieux Bédié, mais comme il semble ne s’intéresser qu’à sa seule personne et à sa famille. Il se met loin de tout cela et comme une carapace, l’eau glisse sur sa peau et pourtant, il doit partir, mais quand ? Violente question ! L’entourage ne veut laisser aucune ouverture, puisqu’il enjouit. Pour provoquer un tel séisme, il faut des sons concordants.

Bédié doit partir, certes mais on oublie que le PDCI RDA taille son fonctionnement sur la tradition baoulé où, le roi meurt sur son trône. Il faut s’exprimer dans un mouvement d’ensemble pour inciter les autres à se reconnaître dans cet élan. Quand un seul se lève pour chanter comme un muezzin, on le taxera de soldat égaré. Au PDCI RDA, il n’y a de solidarité que dans les deuils sinon, pour l’ensemble des préoccupations, chacun va isoler de son orchestre sans musiciens.

Tout le monde voit et tout le monde a peur de franchir le pas et cela fait sourire le vieux Bédié qui donne l’impression qu’il n’a peur de personne. Mais c’est quel homme sur cette terre, n’a peur ? En même temps que certains demandent son départ, il faut qu’ils se revoient aussi car ils n’ont pas 40 ans, eux aussi. On ne peut pas changer du vieux avec du vieux.  Ce qui est triste, c’est que le parti du vieux est dans l’opposition.

Sinon, le chagrin s’empare des uns et des autres. Tous les weekends, ce sont des convois mortuaires remplis d’uniformes qui vont inhumer ceux qui en meurent.

                              Joël ETTIEN

      Directeur de publication: businessactuality.com