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Côte d’Ivoire: Il faut en finir avec le dialogue direct.

Pour la crédibilité et le leadership sous régional de la Côte d’Ivoire, il faut poursuivre le dialogue direct pour libérer les énergies nouvelles d’une Côte d’Ivoire gagnante et prospère. Les autorités ivoiriennes doivent comprendre le langage d’un nouveau vent qui souffle sur les pays francophones africains de la CEDEAO.

Le temps de l’union, de la décrispation, de libérer tous les prisonniers issus des crises, de faire rentrer tous les autres exilés, est arrivé pour montrer cette dynamique dans laquelle le président ivoirien, Alassane Ouattara, s’est mis pour laisser son nom à la postérité.

On ne peut pas dans ce pays, accepter que pour parler de paix et de réconciliation, il faut se donner de l’amertume et de la prudence. Un ivoirien, reste un ivoirien. Aujourd’hui, le peuple ivoirien qui a connu les affres de la guerre, devrait logiquement se mettre dans des dispositions à enseigner son expérience aux autres qui les subiront peut-être un jour. Enseigner la notion de la guerre aux pays pour les aider à éviter ces atrocités, c’est pourquoi il est inconcevable que parler de dialogue pose des soucis qui discréditent l’image de ce pays.

Il appartient à tous les participants de ce dialogue direct d’être francs et ne pas faire durer le plaisir des douleurs.

Pour un grand tournant de cette histoire importante, on ne devrait pas faire non plus de tri et associer toutes les composantes de la vie politique, car ne le faisant pas, on crée encore des frustrations. Oui, les autres peuvent louvoyer avec la notion de dialogue et de paix, mais pas la Côte d’Ivoire, qui en avait fait de la paix sa deuxième religion.

Sur ces sujets sensibles, les autorités ivoiriennes ne devraient même pas faire durer ce plaisir; cela devrait couler de source car les ivoiriens aspirent au retour de la paix et il ne faudrait pas que ces mêmes politiques donnent l’impression qu’ils n’y sont pas favorables. Ce qui est faux.

Toutefois, la question qu’on voudrait leur poser, qu’est-ce qu’elles gagnent en faisant durer des signatures pendant qu’entre les ivoiriens, il n’y a aucune animosité qui les oppose ? Ceux qui sont opposés, ce sont les politiques qui doivent faire très attention, car en voulant trop tirer sur la corde de la paix, de la réconciliation, cela risquerait de se tourner contre eux. Les ivoiriens ne veulent plus de guerre, alors les politiques doivent jouer franc jeu s’ils veulent un jour solliciter leurs suffrages.
                                             

KOUDOU Anselm

                           Correspondant permanent à Abidjan

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