Faut-il exclure Ouattara, Gbagbo et Bédié de la politique ivoirienneINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire: Ils sont encore là, rien n’a changé.

Pourquoi se plaindre quand ils sont tous les mêmes et à l’approche des élections qui s’étonnent des clivages et des mêmes circonstances ? Les ivoiriens ne doivent pas s’offusquer de leurs élections. C’est toujours dans les mêmes conditions qui produisent toujours les mêmes effets. Qu’est-ce qui a changé malgré les appels à la prudence et à la vigilance, mais ce sont toujours les mêmes qui sont là, qui font et refont les mêmes choses.

Bédié, Ouattara et Gbagbo sont encore vivants et se sentent en forme et en force encore dans l’âme de servir et toujours servir, jamais ils ne voudront que les autres aussi essaient de le servir. Ils se sont agrippés à leur pouvoir tellement fort, mais à la fin, ce sont des morts, des destructions des biens, des blessés qui augmenteront les charges de leurs familles respectives sans l’aide d’aucun de ces trois ténors de la vie politique pour qui, les autres se donnent la mort. Ils sont là.

Que les autres meurent ou pas, ils sont là. Ils communiquent entre eux, souvent on se pose la question, à quoi servent toutes ces élections, si c’est pour venir endeuiller des familles. Mais ils sont là, bien solides et bien en bonne santé. Pendant ce temps, ceux qu’ils qualifient de jeunes prennent de l’âge et leurs cheveux blanchissent, quand les leurs noircissent. Ils doivent attendre. 

En Côte d’Ivoire, la politique n’est pas pareille comme chez Macron où quand il est l’heure, ils partent, mais ici, il n’est jamais l’heure et les autres patientent dans le silence de toutes les prières les plus sordides, mais leur dieu ne leur répond pas. La longueur des jours et des nuits est tellement confuse qu’on ne sait pas quand ça prendra fin.

Ils sont là. On les vénère et quand les suiveurs tiennent des discours flambants neufs comparatifs à du néant, mais ça les flatte et ils aiment ces hommages nuisibles qui ternissent leur image, mais ici, ils s’en foutent. Tous les weekends, des convois se suivent avec des maillots à l’effigie du grand manitou et celui du candidat, en petit médaillon, parce qu’il sait que c’est d’abord le boss qu’on élit et non lui, le candidat.

Beaucoup voudraient que le choix du patron se porte sur eux et quand ce n’est pas le cas, les frustrés n’ont pas le droit d’y aller en indépendants parce qu’ils ne sont pas indépendants car il faut suivre la ligne du parti.

Mais en Côte d’Ivoire, les dates des élections sont des électrons puissants à électrocuter même les mains sèches et les mains mouillées. Alors pourquoi on peut se plaindre quand tout est devenu, des sacerdoces, de la liturgie et des homélies ? Quand il n’y a personne pour sonner le glas et que des guides le font, ils reçoivent de ces cailloux qui fendent souvent des crânes.

Peut-être que pour cette année, ça sera différent, mais nous ne doutons pas fort au regard de ce qui est en train de se tramer. Les discours ne sont pas rassurants, mais plutôt inquiétants, mais on y est quand-même. 

Ils murmurent mais ça se limite dans les salons. Ils se connaissent, donc nous passons notre chemin. On se donne rendez-vous à la proclamation des premiers résultats issus des urnes qui n’étaient pas là quand l’électeur votait, en septembre 2023.

C’est là que nous verrons, s’ils ont changé ou pas.

                                    Joël ETTIEN 

               Directeur de publication; businessactuality.com

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