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La culture agni magnifiée à la maison de la culture à Treichville.

Le samedi 10 juin dernier à la maison de la culture de Treichville, les artistes agni ont donné un concert phénoménal qui sera gravé dans les mémoires. La culture agni magnifiée dans ce haut de la promotion de la culture ivoirienne. Pour une fois que la culture agni s’exportait à Abidjan, le risque était tout de même grand d’organiser un concert typiquement agni et où, à la maison de la culture de Treichville qui avait refusé du monde.

La magie de ce concert, c’est la présence de tous les leaders politiques de la région du Moronou, Affi N’guessan, Aka Véronique, N’guessan Alertte bado, Ehouman Bernard et même le député de Yopougon, Dia Houphouët qui ont été obligé de se taquiner pendant le concert et à la fin, ils se sont jurés de ne pas laisser la politique les diviser. Outre la présence des politiques, il y  avait aussi celle des têtes couronnées des royaumes du Djuablin, du Sanwi, de l’indénié, du Moronou.

Composée en majorité de femmes, ces femmes artistes ont presté dans la dignité et la pure professionnalisation de leur Ahoussi original et les 3400 places étaient occupées par des mélomanes, qui n’ont pas voulu se faire conter. Ils ne se sont pas assis, chantant en chœur les chansons, que leurs distillaient ces femmes, majestueusement et somptueusement habillées.

Ama Hélène, Yah Kirimo, Macy ont rivalisé de prouesse. Elles sont à saluer et encourager pour la maîtrise de leur art. Elles venaient de prouver qu’en choisissant de promouvoir leur rythme agni basé sur l’Abodan, elles n’ont pas eu tort et elles en ont profité pour se donner à fond été à cœur joie.

C’était simplement phénoménal ce concert, le premier du genre dont les organisateurs ont promis de reprendre l’année prochaine à la même date. Même si on a remarqué la brillante prestation de Ama Hélène qui a pu soulever les invités politiques, il faut souligner que c’est la culture agni qui avait pris le dessus car elle peut jouer un grand rôle de rapprochement et briser les chaînes de méfiance.

A tour de rôle, chaque homme politique avait pris la parole pour saluer l’initiative et demander à leurs frères et sœurs de ne plus se laisser aller à la violence pendant les élections locales car, ils sont tous de la même famille. Celle qui a surpris pour sa maîtrise en langue locale agni, c’est madame N’guessan Ahondjon née Badou Kouamé Arlette, maire de la commune d’Arrah qui s’est adressée à ses parents dans un agni pur sans y mêler un seul mot de français. Elle en a profité pour taquiner son oncle qui va s’opposer avec son mari pour les régionales que tout le monde pensait que c’était la division.

Quant à madame Aka Véronique, du PDCI RDA est allumée dans le même sens de la paix et de la réconciliation de tous les cadres de tout bord politique car une élection n’est pas le lieu de la bagarre. Ehouman Bernard, qui représentait le président Bédié, est allé aussi dans le sens de l’union et enfin, Affi N’guessan qui, aussi s’est brillamment exprimé en agni pour inviter les uns et les autres à se surpasser des émotions qui provoquent toujours de la violence.

Bravo donc à toutes ces femmes qui portent le flambeau de la musique tradi-moderne qui a conquis les cœurs.

                  Joël ETTIEN 

        Directeur  de publication: businessactuality.com

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