Les fortunés ivoiriens invisibles dans le développementINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire: Les ivoiriens doivent-ils se laisser diviser par la politique après ce qui leur est arrivé ?

On a cette impression que les ivoiriens n’ont pas tiré les grandes leçons des graves crises qu’ils ont vécues, quand on les entend parler dans les rues et dans les transports. ils continuent de s’intoxiquer par des prises de position qui risquent de leur péter au visage. Ils sont encore dans Ouattara est étranger, Gbagbo n’a pas terminé son mandat, Bédié doit-être le candidat de son parti. Ils oublient le passé.

C’est tout de même regrettable que ces ivoiriens ne tirent pas de conclusions hâtives. Ils sont tous dans l’émotion, la passion, le suivisme, sans calcul, pourtant ce sont les mêmes qui ont causé les maux, qui sont là, qu’ils vénèrent.

Faut-il les regarder sans mot dire ? Non, répondent les quelques rares encore lucides qui ne voient pas pareil comme la majorité. Pour ceux que nous avons croisés, Bédié, Ouattara et Gbagbo devraient logiquement se retirer pour prendre leur retraite politique.

Pour ceux qui admirent les travaux du président Ouattara, quand ils voient ce qui se passe sur le terrain, ils se disent qu’il doit continuer jusqu’à la fin de ces gros œuvres, sinon, celui qui viendra après lui, les stoppera car en Côte d’Ivoire, l’état n’est pas un continuum. Mais alors, si c’est le cas, il faut que les deux autres restent pour tenter leur chance, nous rétorquent d’autres.

Les avis sont partagés et pendant ce temps, les discours sont sombres, mêlés au réveil des vieux démons et les observateurs de la vie sociopolitique ivoirienne sont inquiets quant à l’avenir, c’est-à-dire 2025.

Pourquoi les ivoiriens ne font jamais attention aux dangers qui les guettent ? Il y a ceux qui militent pour des élections justes, transparentes, civiques et sans heurts, et d’autres pas. 

Par ailleurs, ils attendent la déclaration et l’application des conclusions du dialogue politique, cette nouvelle boussole qui va indiquer la route de la liberté pour des élections à venir. Mais, il y a une lueur d’espoir car le président Ouattara aurait décidé d’ouvrir la commission électorale indépendante, la CEI, pour intégrer les autres membres de l’opposition. Cette décision encore en embryon a été saluée par l’ensemble des acteurs politiques, mais tout le monde reste suspendu à ses lèvres. C’est lui qui a le stylo rouge.

C’est pourquoi, les ivoiriens dans leur ensemble, doivent convoler dans le sens de la paix, de la cohésion nationale. Tout peuple doit avoir ses archives, non pas pour réveiller les vieux démons, mais s’en servir pour éviter le pire dans le cours de sa vie. Il faut comprendre qu’il n’y a rien dans jalousie comme disent les mêmes ivoiriens, mais par moment, ils se laissent envahir par la rancœur, source de réveil des palabres destructives.

                                                         Atchory Alexandre

                                                 Correspondant à Abidjan

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