Politiciens de Côte d'IvoireA LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire: La faillite des anciens qui plombe le pays dans l’abîme.

La Côte d’Ivoire est le seul pays en Afrique, où tout le monde s’énerve en même temps et il n’y a personne pour décolérer. A observer de très près, la Côte d’Ivoire, ce pays a une particularité tangible, mais elle est tellement ancrée dans les mœurs et attitudes que personne n’y prête aucune attention: la colère.

Même si la colère fait partie des sentiments à bannir, elle est devenue en Côte d’Ivoire, un opium du tout un peuple. Quand il y a un sujet, il suffit qu’un seul individu s’y oppose avec ses mots durs à lui et son point de vue s’empare de tout le monde. La colère semble la seule préoccupation qui vaille le clou et tout le monde s’y engouffre.

On a touché à Bédié, Gbagbo ou Ouattara, cela devient problème et ils vont s’attendrir sur ça pendant des lustres, entre temps, le temps avance.
Le pays semble ne plus avoir de repère autant moral que physique, parce que chacun cherche la colère de l’autre pour en faire sienne. Les vrais sujets de société, de préoccupation tombent dans cette routine et les ivoiriens ne savent plus apprécier la bonté de leur propre cœur à plus forte raison, celle des autres.

Le raccourcissement, l’enrichissement rapide, la dépravation, que sais-je encore, deviennent des modèles sur lesquels, les ivoiriens fondent toute leur vision. 

Les grands ou moyens médias, n’invitent pas les anciens chefs d’état pour leur demander des conseils ou leurs points de vue sur les sujets d’actualité brûlante et les plateaux de ces médias tournent en rond. A force de servir les mêmes menus au peuple, ce peuple les a objectés pour se tourner vers les autres qui ne parlent que de leurs propres problèmes. Les ivoiriens continuent de toujours apprendre la civilisation des autres pendant que la leur s’éteint sous leurs yeux.

Depuis leur chute du pouvoir, les présidents Bédié et Gbagbo, ne veulent pas servir tout le pays si ce n’est leur propre formation politique. Ils ne s’invitent ou ne créent pas, des rencontres de haut niveau, pour faire partager leurs expériences d’anciens présidents à travers des conférences et de cette carence, les ivoiriens tournent en rond sans aucune vision. Ils se servent de la haine inutile et ils sont tous assis au même point de départ, croyant avancés.

Si, écrire devient difficile pour eux, est-ce que parler aussi est une corvée ? Le président Bédié croit que s’il invite un jour, des enseignants du supérieur par exemple pour partager avec eux, sa large et riche expérience, il ne contribuerait pas à encourager l’excellence qui manque aujourd’hui à son pays ? C’est pareil pour le président Gbagbo qui est outillé en histoire et qui a goûté aux délices du pouvoir d’état, s’il est heureux de l’état actuel de l’éducation et de la formation, il n’a qu’à inviter par classe de profession, des cadres, même si cela peut-être payant, pour leur faire partager son savoir, ainsi, il contribuera à créer de l’émulation dans ce vivier pour en susciter des modèles.

Ils sont tous assis chez eux pour se faire vénérer comme des seigneurs et en parler devient un crime de lèse majesté. Ils servent à quoi ces anciens chefs d’état ivoiriens, à part donner l’impression d’animer leur parti politique ou et enterrer des morts?

Voilà tout un pays qui ne sait pas trop où aller et avec quelle moralité et quel modèle. Toute une jeunesse est en proie à la dérive totalitaire, comme s’il n’y a jamais eu de passé dans ce pays.

Ils doivent à la nation ivoirienne pour ce qu’elle leur a donné, donc c’est une obligation de retour sur investissement. Chacun a commis ses maladresses, c’est normal, ils sont tous des êtres humains, est-ce une raison pour qu’ils la regardent tout démolir?

L’argent du contribuable ivoirien a servi à des formations à ce cadres pour qu’ils deviennent des loups dans ce pays?

Ils sont tous en colère, mais contre qui pour retarder tout un processus de développement?

Non, il faut revoir tout le fonctionnement social et ne pas se dire, comme c’est lui qui est là, on va le laisser faire et après, quand il aura commis des erreurs, on en profitera pour reprendre le pouvoir, si c’est çà leur raisonnement, ils sont donc méchants. L’amour du pays, ce sont les aînés qui l’enseignent aux plus jeunes. La vie est un enseignement en continu, un passage de témoin, mais alors?                                                    

Joël ETTIEN
                          Directeur de publication: businessactuality.com

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