Côte d’Ivoire: Le PDCI RDA ne court-il pas de graves dangers pour sa convention?

La convention du PDCI RDA, n’est-elle pas une convention qui exposerait le parti à de graves dangers ?

Le PDCI RDA ne s’exposerait-il pas avec la convention de juin?

Le PDCI RDA, à force de mystifier sa position pour les élections présidentielles d’octobre 2020, ne s’est-il pas mis une corde de pendaison à son cou ? Depuis un certain moment, des griefs liés à des mécontentements se font entendre dans le parti politique fondé par le président Houphouët Boigny. Beaucoup se plaignent de la mauvaise ambiance qui régnerait dans les salons luxueux du président Bédié à Daoukro comme à Cocody, mais jusque-là, la direction fait fi et se donne des ceintures de sécurité pour braver ces jérémiades.

Ils sont importants et méritent que le président Bédié s’y penche avant d’engager, une convention pipée d’avance pour le candidat qu’il a choisi, puisqu’il ne se candidatera pas. Pendant ce temps, une note rendue publique, fait état d’une large des critères électifs et des dossiers à fournir pour les candidats à la candidature.

Ses critères et dossiers constituent de gros nuages qui peuvent créer des tonnerres qui enfanteront des foudres qui risquent d’émietter le parti, le plus vieux du pays et les autres les regardent. Les critères en question, les voici :

1-Être militant du PDCI RDA

2- Être de bonne moralité

3-Être disponible

4-Avoir été membre du bureau politique pendant au moins 10 ans

5-Être à jour de ses cotisations.

Une constitution de dossiers à risque?

C’est dans les dossiers à constituer où le bas blesse. La liste est longue, mais là-dedans, il est y mentionné de rédiger un certificat sur l’honneur n’avoir jamais répudié la nationalité ivoirienne et n’avoir d’autre nationalité que la nationalité ivoirienne…

Le hic, c’est que les candidats doivent débourser la somme de 25 000 000 frs CFA non remboursables.

Je rappelle que la caution pour les présidentielles, s’élève à 50 000 000 frs CFA remboursable pour ceux qui, au premier tour auraient obtenu plus de 5% des suffrages. Au PDCI RDA, la caution des 25 000 000 frs CFA des candidats n’est pas remboursable soit dit que c’est leur contribution à cette convention.

Mais ces critères et dossiers éliminent tous les prétendants et les seuls qui les remplissent, c’est bien le président Bédié et Maurice Kakou Guikahué, le secrétaire exécutif en chef, porte-parole, député, président du groupe parlementaire et chef du comité d’organisation de la convention.

A supposé que les deux n’y aillent pas et qu’ils auraient leur joker dans la poche, comment le feront-ils admettre par les autres prétendants, comme Jean-Louis Billon, KKP, Thierry Tano, Tidiane Thiam et KKB, pour ne citer que ceux-là ? Si les Mangoua Jacques qui sort de prison et Akossi Bendjo en exil sont frappés par ces critères qui les éliminent de facto, comment la direction ferait pour éviter l’implosion de ce parti ? En ce qui concerne les deux, le PDCI RDA a manqué de solidarité et de soutien. Passons.

D’abord, il faut qu’il trouve un lieu qui pourrait rassembler tout ce monde, avec les mesures barrières liées au Covid-19. Ensuite, comment contenir les colères qui enflent et qui peuvent faire exploser la jarre ?

Qui des jeunes loups de ce parti qui se sont saignés depuis des lustres et contre qui, ces critères et dossiers sont pris, accepteraient de se taire et de rentrer chez eux après la convention comme s’ils sortaient d’un culte dominical ? Le président Bédié pourra-t-il contenir toutes ces rages qui risquent séance tenante de vouloir créer leur propre parti, car ce n’est pas le fait d’avoir mentionné que celui qui n’a pas été élu, ne doit pas quitter le parti, qui les maintiendrait mais, il faut reconnaître que les conditions de cette convention, sont provocatrices, révulsives, antidémocratiques et conflictuelles.

Est-ce que le PDCI RDA pourra survivre à la sortie de cette convention ?

Est-ce que le PDCI RDA pourra survivre à la sortie de cette convention qui donne les couleurs de rage quand le candidat sera connu ? Maintenant, sur quelle base le choisir, car tout est parti pour des mascarades pour le plébisciter et non l’élire ?

Si le PDCI RDA ne veut pas qu’on lui prête de club de soutien aux partis politiques chanceux, il faut qu’il se mette dans la tête que le FPI n’est pas le boy cuisinier pour lui servir des plats cuits sur sa table des rois, mais qu’il lui faut lutter et se battre pour parvenir à son sommet, s’il veut se faire aider.

Si, un autre appel de Daoukro, ne peut pas être dit comme le rosaire, de l’extérieur, tout donne l’impression de crainte, mais comme ce parti a la magie de bien s’en sortir, cette fois-ci, qu’il ne donne pas raison d’un fuyard, mais d’un capable d’affronter l’adversaire qui est prêt à utiliser ses failles pour le battre.

Si le danger ne le guette pas, en tout cas, les attentes de ses militants sont énormes et nombreuses. Chaque leader a ses supporters et sans attendre le sifflet du début et de la fin, des clubs de soutien ont été créés, qui peuvent accompagner les bénéficiaires à se démaquer de la ligne du parti, pour aller en candidature indépendante, ce qui serait un souhait pour le RHDP.

Notre cœur est serré et nous attendons la date d’accouchement pour admirer en envoyant des bouquets de fleurs au gagnant.

                                                                         Joël ETTIEN

                 Directeur de publication : businessactuality.com