Indiscipline des chauffeurs de transport de personnesINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire: Le syndrome de la peur revient.

Rien n’a encore commencé, pour les élections que dans certains quartiers comme Yopougon le syndrome de la peur circule. La panique s’installe. À Yopougon dans certains secteurs, pour avoir vu des militaires en groupe circuler, la population tremble sur ses jambes, les considérant comme des mercenaires en formation et de repérage pour les futures batailles électorales à venir.

Les bouteilles de gaz se font déjà rares et chaque foyer s’empresse de faire ses provisions, alors que c’est jusqu’au 2 septembre 2023 et nous sommes en mai. Pour ceux qui ont vécu des atrocités en direct, toujours au moment des élections, il y a de quoi qu’ils ne savent où se mettre pour éviter des coupures de têtes.

Il faut rassurer les populations sinon, il n’y aura personne à Abidjan pour voter, ils vont tous aller se réfugier dans leurs villages respectifs car comme ils le disent, gbangban qui arrive, c’est le premier garou qui se fera avoir. La peur enfle les cœurs.

Quant à l’intérieur du pays, surtout dans l’ouest supposé être le fief du président Gbagbo, les populations sont en train de rechercher amulettes et gris-gris pour attendre ou provoquer de situations graves, parce que leur leader ne prendra pas part à ces élections en tant qu’électeur et électif. On nous annonce que dans les villes comme Divo et Oumé, le phénomène des enfants qui disparaissent et qu’on retrouve morts sans leurs parties sensibles refait surface. Vrai ou faux, celui qui a vu le lion et celui qui l’entend rugir, n’ont pas la manière de courir, mais il faut rassurer, le syndrome est déjà dans les cités.

Notre intention n’est pas de lancer de fausses alertes. Nous ne sommes pas là pour traumatiser les populations. Nous ne voulons pas prophétiser pour attirer la peur, mais les populations sont dans la crainte et la peur, parce que les rumeurs ont refait surface comme si, les vieux démons seraient de retour, pendant les élections à venir.

Les rumeurs en 2010, 2015, 2020 ont produit leurs effets donc, il y a de quoi à ce que les gens s’apprêtent à faire des provisions sur le moment. Même des forces de l’ordre qui se mettent ensemble pour des patrouilles, créent la peur et on les étiquette de mercenaires. Les ivoiriens sont vraiment tétanisés.

Il appartient aux instances qui régulent ces élections de tout faire pour tranquilliser les populations par des spots, des actions de paix.

Pourquoi c’est essentiellement à Yopougon où les rumeurs partent?

                                 Joël ETTIEN 

            Directeur de publication: businessactuality.com

Related posts

Leave a Comment