Côte d’Ivoire: lettre ouverte à Monsieur Tounkara, médiateur de la République de Côte d’Ivoire
Marie Kossa, une ivoirienne qui vit en France adresse une lettre ouverte au médiateur de la République de Côte d’Ivoire.
A Monsieur le médiateur de la République de Côte d’Ivoire
C’est avec une grande émotion que je vous adresse ce courrier, je suis madame Marie Kossa, ivoirienne, originaire de Facobly et Kouibly. Mon père Robert Kossa, fut un ancien combattant, tirailleur sénégalais, ayant combattu avec l’armée française en Algérie et en Indochine avec la conviction qu’il luttait pour la liberté des peuples avec ses camarades africains et français.
Comme lui beaucoup de nos parents et grands parents iront à la quête de cette paix. Certains n’en reviendront jamais A la fin de cette deuxième guerre mondiale, l’Afrique sous le joug de la colonisation entrepris le combat de la liberté. Ce qui donna naissance à ce parti panafricain dénommé Rassemblement démocratique africain : le RDA dont les préoccupations fondamentales étaient : Le droit à l’auto-détermination La liberté d’expression, d’agir et venir.
Au lendemain de l’obtention de son indépendance, la Côte d’Ivoire compléta ses droits en ajoutant d’autres dont les plus importants se situent à l’article 7 de la constitution 1960 et articles 20 & 27 du chapitre 1 de celle de 2016. A ce titre, de 1999 à nos jours, notre jeune république, connu des troubles sociaux allant à une scission du pays en deux après le mouvement dit de la rébellion en 2002.
Malgré l’armistice de 2009 avec a célébration réconciliatrice au stade de Bouaké, le pays va replonger dans une autre crise causant la mort à plus de 3000 personnes…
Depuis 2010, le peuple ivoirien se regarde en chien de faïence, en Côte d’Ivoire comme sur les réseaux sociaux jusqu’à la diaspora où les tensions restent fortement perceptibles. C’est pour cela, Monsieur le médiateur de la république, qu’en ma qualité de fille du pays, je vous adresse ce courrier pour vous proposer ma vision en ce qui concerne les mesures idoines pour apaiser et désamorcer la situation conflictuelle. Je propose que vous puissiez demander un moratoire à tous les partis afin de trouver un consensus avant les prochaines élections présidentielles.
Si le temps imparti vous semble limité, je vous suggère en deuxième proposition d’adresser un courrier à tous vos représentants ainsi que les représentants des chefs et rois de la région, autorisant tous partis politiques, à disposer des lieux sur toute l’étendue du territoire ivoirien.
La campagne électorale ne peut être équitable si certains, déjà pénalisés par les restrictions liées à l’avènement du Covid-19 non pas accès à une partie de la nation. Si nous n’œuvrons pas cette fois ci ensemble pour une élection apaisée, notre pays court à la catastrophe Je vous remercie de votre attention à la lecture de ce courrier, cri d’espoir pour la nation ivoirienne. Veuillez agréer, Monsieur le médiateur de la République, mes considérations les plus distinguées.
Marie Kossa
