Jean Blézon, une pensée sur l'AfriqueINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire: M. Jean Blezon, une boussole qui devrait éclairer l’avenir.

Nous allons vous parler d’une rencontre avec le vieux Jean Blezon que nous avons faite il y a de cela, plus de 10 ans, à Paris lors d’une dédicace, à Belleville. Depuis cette date à ce jour, nous ne sommes déjà plus quittés et d’ailleurs, je l’appelle le vieux-jeune, tantôt, mon papa d’amour et lui, mon joli bébé et il finit toujours par des prières de bénédictions. L’homme est une boussole qui devrait éclairer l’avenir.

Il manifestait l’ardent désir de communiquer, de parler et d’écrire et nous lui avons suggéré, de s’amuser car, nous avons senti en lui, que l’écriture est un jeu. Il s’amuse très bien depuis lors. D’ailleurs, il est auteur de plusieurs ouvrages.

Nous rappelons qu’il est né le 15 juillet 1932 à Kéglobly, dans le grand ouest de la Côte d’Ivoire et il se porte comme un prince.

Pourquoi nous lui adressons ce témoignage? Non seulement il le mérite, mais aussi, il mérite de tous les ivoiriens, l’écoute, la mise en place des dispositions politiques pour la paix dans son pays dont il en fait son cheval de bataille. Il ne dort pas, notre vieux-père, notre patriarche. Il est né le 15 juillet 1932, faites le calcul. À ce titre, il est un des grands témoins vivants de notre tumultueuse histoire coloniale et notre indépendance et ses conséquences. Ces derniers temps, dans tout ce qu’il écrit, c’est comme un testament, qu’il nous laisse et il a mal que souvent, ses différents cris d’alarme, ne parviennent pas au grand nombre et il en souffre.

Il souhaite une Côte d’Ivoire de paix, d’amour, de partage, même si elle doit-être hospitalière qu’elle pense d’abord à ses enfants qui semblent être envahis par l’extérieur. Quand il lance l’alerte, les décideurs, on ne sait pas trop ce qu’ils en pensent, mais donner l’impression, qui lui manque un boulon en moins et le banalisent. Le vrai bonheur, on ne l’apprécie que lorsqu’on l’a perdu, disait le président Houphouët-Boigny. Il ne demande qu’une seule chose: que la politique ivoirienne se tourne vers le bien-être des ivoiriens car on dit que la charité bien ordonnée commence par soi, ce n’est pas ce qu’il observe et il en a mal. Il ne demande rien, sauf une Côte d’Ivoire qu’on doit aimer, aimer foncièrement ses habitants avant de s’acharner sur ses richesses avec l’aide de ceux qui viennent de l’extérieur. Il combat les effets pervers et démoniaques de la France-Afrique, mais son désert lui semble long à traverser. Il n’attaque jamais foncièrement, mais la douleur qui transparaît dans ses écrits, indique son amour pour ses compatriotes. 

Aujourd’hui, il sera surpris de cet hommage que nous lui rendons car, il faut bien qu’il sache qu’il ne prêche pas dans le désert et qu’il y a bien des gens qui l’écoutent, le lisent, mais n’ayant pas le pouvoir de décision, l’apprécient et l’encouragent.

A cet âge, d’ailleurs nous ne pensons qu’il reste encore les gens de sa génération encore en vie et s’ils le sont, incapables d’écrire, de réagir et se donner autant de temps pour nous prévenir.

Quand il a mal, il écrit des lettres ouvertes à toutes les organisations internationales et aux présidents de la France et de la Côte d’Ivoire pour leur demander d’ouvrir les yeux et de mettre au centre de leur politique, un peu d’amour pour les ivoiriens et des africains.

Il n’a pas vécu inutile et nous voudrions à travers ces lignes lui témoigner notre gratitude infinie, notre soutien et nos prières pour sa longévité. Comme dans l’histoire humaine des noirs, on ne se souvient des icônes que lorsqu’elles n’existent plus, nous voulons qu’il sache qu’il y a eu des jeunes qui le soutiennent et l’aident. Ses écrits resteront à nos chevets comme les autres livres saints qu’on trouve dans chaque hôtel et c’est plus tard, qu’on se dira, il y avait bien le vieux Jean Blezon qui était né le 15 juillet 1932 et de par ses yeux d’encyclopédie, nous enseignait code nous aimer et il avait de ce combat, des avertissements. 

                                   Joël ETTIEN

        Directeur de publication : businessactuality.com

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