Côte d’Ivoire-Mali: Est-ce que les ivoiriens se souviennent d’où ils viennent ?
Est-ce que les ivoiriens se souviennent-ils de leur récent passé meurtrier pour qu’ils souhaitent une autre guerre contre le Mali, le nouvel allié de la Russie ?
Nous avons l’impression qu’il y a deux Côte d’Ivoire; une pour les vivants et l’autre pour les virtuels, c’est-à-dire les réseaux sociaux. Cette confusion règne en parfaite autonomie et les ivoiriens semblent se perdre entre ces deux compétiteurs.
Chez les autres peuples, les réseaux sociaux ne sont pas des donneurs d’ordre mais des associés, des alliés, mais en Côte d’Ivoire la pression du plus rapide gagne la bataille sommaire.
Il s’agit de l’animation sur l’affaire des 49 militaires ivoiriens, plus tôt les 50 ajoutés Pulchérie Gbalet. Certains se croient supérieurs aux maliens, quand ils interviennent dans ce débat, mais en quoi, ou sur quoi ils tirent cette logique? Surtout que le Mali n’est pas en faute.
Ce n’est pas un match de football où chaque camp doit faire des pronostics, mais il s’agit d’une affaire grave qui implique l’état ivoirien et le diagnostic est grave. Depuis qu’ils sont sortis de leur guerre, les ivoiriens se croient invincibles et experts en la matière. Mais, il faut que ces va-t-en guerre se disent que la Côte d’Ivoire n’a pas encore fait de guerre. Qu’ils aillent se renseigner auprès des algériens, des vietnamiens qui ont connu les affres de la guerre, ils en prendront un peu de la graine.
Ce qui s’est passé en 2010, c’était ôtes-toi de là, pour que je m’installe et non une guerre, même s’il y a eu des morts.
Pour un peuple aussi peureux que les ivoiriens, vouloir provoquer un autre peuple, prêt à se sacrifier, à mourir pour sa souveraineté, il faut calmer les pics sur les réseaux sociaux et que certains opposants participent à trouver des voies diplomatiques pour que les militaires et leur consœur de Pulchérie Gbalet sortent de leurs geôles.
Quand on n’est pas outillés comme l’état de Côte d’Ivoire, on ne provoque pas, un frère qui se lance sur le chemin de sa vraie libération et de sa vraie indépendance.
Il n’y a pas de supériorité entre les maliens et les ivoiriens, c’est une faute qui a été commise, comment faire pour y remédier, ce sont les remèdes à ce différend que le pouvoir cherche ou doit chercher.
Nous avons cru que pour un peuple qui a vécu des atrocités d’un litige féroce récent où, un camp a fait appel à des armées étrangères dont le Mali, son langage serait plus conciliant, apaisant, fédérateur et humain, mais les deux pouvoirs ivoiriens, les réseaux sociaux et le pouvoir élu, croient que les maliens ne sont pas au fait de tout, provoquez-les et vous verrez.
Koné Bintou
Afrique de l’ouest