orpailleurs clandestins travaillant dans une mineA LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire: Les orpailleurs ne sont plus des clandestins.

Les orpailleurs qui détruisent les forêts ne sont plus clandestins puisqu’ils opèrent en plein jour et aux yeux des populations dépassées de voir en direct la destruction de leurs forêts. En les qualifiant de clandestins, le président Bédié venait de les honorer  et les encourager dans leur sordide besogne. Les orpailleurs ne sont pas des clandestins. Nous en avons fait l’amère expérience et le triste constat.

Les orpailleurs, au vu et au su de tous

Dimbokro-Bocanda, le tronçon est truffé de trous béants de part et autre et le paysage est tristement méconnaissable. A cause de ces orpailleurs, un village entier baoulé a changé de nom pour devenir « Adjamé » à cause des jeunes immigrés qui y vivent en semant le triste constat de les voir badigeonner de terre rougeâtre les après-midis, revenant de leurs recherches d’or.

A Abongoua, village situé dans la sous-préfecture de Kotobi, les populations se plaignent, et sur les réseaux sociaux, les jeunes ne font que relancer leurs appels à la destruction et aux arrêts de leurs forêts, mais aucune autorité ne daigne s’en préoccuper. Qui se cachent derrière ces orpailleurs pour que personne ne puisse attirer l’attention des autorités pour sévir ? Bientôt, la Côte d’Ivoire va recevoir la COP 15 et on annonce l’arrivée du président français, Emmanuel Macron, et il ne faut pas tromper la vigilance de ces lutteurs contre la destruction des terres. Les orpailleurs ne sont plus des clandestins, ils abîment les sols ivoiriens à visage découvert et on vient de vous en donner quelques exemples de leur existence : sur le tronçon de route Dimbokro-Bocanda, tout le tronçon Daoukro-Kotobi et précisément à Abongoua.

On avait annoncé à grands cris de fanfare qu’une unité de gendarmerie serait mise en place contre ce phénomène, fonctionne t-elle vraiment ? Les belles forêts qui servaient à la culture du cacao et du café, maintenant pour le palmier à huile et l’hévéa, courent un danger cruel. Non seulement ils ne plantent pas d’autres arbres sur ces parcelles détruites, mais ils continuent de creuser tous les jours. Les gros trous que ceux-là laissent peuvent aussi créer d’autres accidents. Les populations peuvent y tomber, on vous dit que ce sont des gros trous et profonds.

Nous espérons que les autorités ivoiriennes si, elles ne sont pas les actionnaires, peuvent sévir et sanctionner non seulement les orpailleurs, mais aussi leurs commanditaires.

Qui sont ces commanditaires et pourquoi aucune autorité ne peut prendre ses responsabilités ? Nous voudrions le savoir et à qui sert cet or recueilli.

Joël ETTIEN
                      Envoyé spécial zone orpaillage

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