Côte d’Ivoire: Partis politiques, attention aux frustrations !
Il ne faudrait pas que l’organisation dans les partis politiques ivoiriens donne lieu à des règlements de compte ou à des vengeances. Le retour du président Gbagbo en terre ivoirienne, bouleverse tout. La création de son parti politique le PPA-CI et ses réformes, contaminent les autres et dans la panique, les autres en voulant lui emboiter le pas, donnent la nette impression de règlements de compte ou à des vengeances dans leur soudaine restructuration.
Attention aux frustrations dans les partis politiques
Au PDCI RDA, le président Bédié veut remettre de l’ordre et les bruits parvenant aux militants, ne sont pas ceux que les autres voudraient entendre. Au PDCI RDA, il y a trop de militants qui se sont sacrifiés pour le maintien de ce parti. Lui, qui est le plus implanté sur le terrain, l’opacité de ses prises de décisions donne à réfléchir et ce ne sont pas des points de chute qui manquent pour ceux qui se sentiront floués.
Autour du secrétaire exécutif en chef, Maurice Kakou Guikahué, des torches s’allument en pleine journée et la visibilité semble éblouir d’autres. Il est le plus visé dans les prises de changement de la direction. Tantôt on annonce l’arrivée de Thiam comme le potentiel dauphin du vieux Bédié, tantôt c’est Ehouman Bernard. Comment le PDCI RDA pourra-t-il reconquérir le pouvoir d’état qu’il a perdu en décembre 1999 dans ces conditions ?
Le FPI d’Affi N’guessan se bat dans sa solitude à se maintenir vaille que vaille. Le nouveau parti politique le PPA-CI qui n’était pas encore créé, se compose de ses membres. Gbagbo fait peur. Même dans son propre camp, ça rechigne déjà. En effet, certains y voient trop la main mise de sa petite femme Nady Bamba, dont ses acolytes ont pris toutes les places stratégiques.
Pendant ce temps, le président Ouattara observe de loin depuis la France où il a séjourné. En s’éloignant de tous ces vacarmes, il en a pris de la graine et il est revenu. Depuis bien longtemps, il a réussi à canaliser ses lieutenants dont l’arrogance et l’insolence ont disparu des radars des ivoiriens.
La justice s’est calmée, celle qui consistait à poursuivre les politiques, a rangé sa fougue dans ses placards. La Côte d’Ivoire revient à ses vieilles amours de solidarité, de paix, de cohésion et la circulation y est vraiment paisible.
Au regard du passé que les ivoiriens ont vécu, il ne faudrait pas que dans le souci de se prémunir, les partis politiques remettent le couvert de ces violences. Les ivoiriens ne veulent plus vivre ces cauchemars.
Il appartient à ces partis politiques, dans leur souci de vouloir bien faire, d’éviter de remuer les ruches d’abeilles. Il faut mettre les compétents à la place qui les valorisent et non les frustrer pour en faire des aigris, car un frustré est plus dangereux qu’une femme jalouse. Attention donc aux frustrations !
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com