Le discours d'entrée du président Ouattara a failliINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire: Personne n’est contre le président Ouattara, aidons-le.

Qui peut mieux nous dire qu’il aime le président ivoirien que tous les autres ivoiriens ? Il faut rendre service au président Ouattara en lui disant ce qui se passe sur le terrain. Dire ce qu’on voit et qui ne lui parvient pas, n’est pas synonyme d’attaque ou de dénigrements.

Nous ne sommes pas des opposants, mais des observateurs de la vie sociopolitique et ce que nous remontons au sommet, c’est juste pour apporter des grains à moudre aux différentes décisions que le président Ouattara prend pour le bien-être de ses compatriotes. Il faut lui rendre service. Comment une œuvre humaine peut-elle être parfaite ? Que ceux qui sont autour de lui et qui composent son entourage, de lui dire qu’en bas de lui, dans la société qu’il gère, il y a des choses qui ne vont pas comme il se devait.

Sur la Côtière, il y aura quatre péages qui seront installés, les riverains estimant que c’est trop qu’ils se sentent devoir payer pour service. Ils grognent, mais ils vont faire croire que c’est un grand satisfecit.

En matière de santé publique, beaucoup reste à faire, les morts se suivent et tous les jeudis, vendredis, ce sont des levées de corps qui se font dans les services mortuaires et la solution réside dans la fourniture des médicaments de première nécessité. Comment un peuple qui a des bas-fonds, des terres cultivables, où il pleut abondamment, ce peuple continue de manger des produits qui viennent de l’extérieur et dont on ne connaît pas le contenu ? 

Dans les écoles, la ministre Mariatou Koné fait ce qu’elle peut, mais le mal est tellement profond et endémique qu’il faut qu’il l’encourage publiquement car ses efforts sont lourds de relève et de défi.

La formation aussi émerge par la construction des établissements de formation professionnelle, il faut en faire la promotion pour que les jeunes ivoiriens qui n’arrivent pas à suivre la cadence normale s’orientent dans ces centres de formation.

Beaucoup d’ivoiriens ne mangent plus à leur faim, parce que les mamans reviennent toujours des marchés souvent rien dans leur panier, parce que la vie est devenue trop chère, malgré ses efforts, qu’il donne des consignes sur le contenu de ce panier de la ménagère.

Politiquement, la date des élections à venir est effarante, parce que les ivoiriens se disent qu’il ne se passe jamais d’élection sans mort. Ainsi, les temples sont bondés de monde pour prier afin que cet esprit assassin et malin qui s’infiltre dans ces élections mortuaires quitte ce corps.

Si nous lui rapportons tous ces constats, en plus que nous n’avons tout énuméré, cela ne veut pas dire que nous sommes contre le président Ouattara. Pourquoi ils veulent que nous regardions tous dans la même direction et dire ce qu’ils pensent. On peut regarder dans la même direction et ne pas avoir la même appréciation.

Dire souvent la vérité ne veut pas dire qu’on est opposant, encore que cette opposition est quasi inexistante. Nous ne souhaitons pas le pire au président Ouattara, bien au contraire, tel qu’ils l’ont éloigné, il faut que certaines informations lui parviennent et c’est le rôle que nous pensons jouer. N’en déplaise.

Il vient de décaisser 1 milliard par jour pour les jeunes ivoiriens, quelle est la notice de l’octroi et les critères d’obtention ?

Comment peut-on être heureux si nos matières premières ne sont pas transformées sur place pour créer de véritables emplois et que tout soit résumé dans des discours ?

Ce n’est pas non plus que nous sommes contre les différents hommages devenus un programme de société, mais à des moments, il faut lui remonter la souffrance du peuple car il ne peut pas avoir le don d’ubiquité.

Arrêtez d’effrayer le président Ouattara, il est président de la république, s’ils ne veulent pas qu’on lui apporte de temps en temps,n des critiques, c’est simple, qu’il quitte sa fonction de président, on ne parlera plus jamais de lui, mais à ce stade, il occupera notre viseur. Nous le respectons et lui proposons des idées de bonne gouvernance.

Comment une œuvre humaine peut-elle être parfaite si les bénéficiaires ne s’y sentent pas ?

                                        Joël ETTIEN 

              Directeur de publication: businessactuality.com

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