Les fortunés ivoiriens invisibles dans le développementINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire: Pourquoi les ivoiriens aiment tant les jours fériés ?

Pourquoi les ivoiriens aiment tant les jours fériés ? La religion occupe une grande place dans la vie des ivoiriens, mais leur vie n’évolue pas en dépit des multiples séances de prières, de jeûne et de toutes sortes de privation pour faire monter leurs aspirations à leurs seigneurs. Ils croupissent toujours dans l’exploitation déguisée.

La Côte d’Ivoire n’est pas un pays à grande échelle industrialisée et elle importe tout. Tous les jeunes grouillent pour devenir des fonctionnaires et l’État ne fait rien pour les encourager à s’investir farouchement dans les secteurs privés. Aucune banque digne de ce nom ne fait rien pour financer des projets. Ce ne sont pas les banques de développement, mais des banques de dépôts.

Plus de 90% des ivoiriens travaillent dans le commerce et l’administration, du coup, ils ne connaissent pas l’importance du travail et ils ont raison car, c’est ce que la France leur a enseigné pour mieux piller leurs ressources naturelles. On voit les efforts que déploie le président ivoirien Alassane Ouattara à qui, on prête de l’argent en lui dictant l’usage en faire.

La Côte d’Ivoire est en chantier certes, mais ce n’est pas ce que lui Ouattara souhaite en faire, mais il n’a pas non plus le choix. Abidjan offre un beau visage d’une ville émergente, mais la misère et la pauvreté gangrènent le peuple. Le président n’a donc plus le choix, il doit emprunter de l’argent non pas pour construire des usines de fabrication, mais pour des ponts, des routes, en un mot, l’embellissement.

La banque mondiale, la banque africaine de développement (BAD), ne sont pas commises au développement du continent africain, mais au surendettement de ceux-ci. Quand dans un pays comme la Côte d’Ivoire, la majorité est commise aux tâches de bureau, au commerce, c’est normal que ceux-ci jubilent quand on leur annonce des jours fériés. Pour des industriels qui ont besoin de production à outrance, qui va se permettre de s’absenter dans les usines ?

Le jour où la Côte d’Ivoire atteindra son niveau de production, les jours fériés seront moindres puisque tous les salariés seront payés au prorata de leur production. Sinon, pour un petit pays comme la Côte d’Ivoire, ne pas travailler durant 6 jours, c’est inadmissible.

En France, le jour du ramadan n’est pas férié et les jours fériés sont comptés sur le doigt de la main. Ici, pour peu que Marie ait envie de pleurer, c’est férié. Pour peu que Mohamed plie sa natte de prière, c’est jour férié. Pour peu, qu’une personnalité meurt, c’est décrété chômé payé, pourtant Chirac l’ancien président français est décédé et les français n’ont pas arrêté de travailler.

Tant que le pays ne connaîtra pas une vraie et réelle révolution industrielle, les occasions seront toujours bonnes pour se reposer.

Il faut y veiller si et seulement si un jour, on veut atteindre cette performance et ce n’est pas avec la France qui a déjà montré ses limites dans ce secteur. Elle ne veut pas transférer sa technologie, mais ses enseignes commerciales pullulent de partout mais ne peuvent pas développer un pays comme la Côte d’Ivoire.

                                                          KOUDOU Anselm

                                       Correspondant permanent à Abidjan

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