Rencontre entre Gbagbo et BédiéA LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire: Pourquoi ne pas faire intervenir les présidents Bédié et Gbagbo dans l’affaire des 46 militaires ivoiriens ?

Avec autant d’anciens présidents ivoiriens, on se demande pourquoi ils ne sont pas sollicités pour des interventions de conflits dans la sous-région ? Pour une fois, avant de produire cette analyse, nous avons pris soin de faire un sondage sur les réseaux sociaux et les avis sont divergents et parfois riches.

Voilà que la Côte d’Ivoire qui a elle seule trois présidents qui ont géré ce pays, dont deux ont le titre d’anciens chefs d’état, n’aient pas pu intervenir pour la libération des 46 militaires détenus au Mali et que cet incident ait suscité autant de vacarmes et de noeuds gordiens.

A quoi servent donc les deux anciens présidents, Bédié et Gbagbo qui, présentent à nos yeux, des érudits politiques et fins diplomates, qui assistent sans rien dire. Leurs interventions depuis le début de cette crise auraient peut-être freiné les ardeurs pour ramener ces militaires en terre ivoirienne sans que ladite communauté internationale se soit infiltrée pour tout relever les égos et orgueils. On constate que le président Gbagbo se soit prononcé sur le sujet demandant au président Ouattara qu’il y aurait des entrées au sommet de l’État malien et que si le président Ouattara n’y voyait pas d’inconvénients, il pouvait apporter sa médiation. Aucune suite n’a été donnée à cette demande, même pas dans aucun des communiqués des ministres.

L’affaire a pris de la valeur et la patate est devenue chaude et même très chaude. Pour un petit problème dès le départ où, le président Ouattara faisait intervenir sa diplomatie, accompagné d’un coup de fil à son jeune frère du Mali ça se résolvait, elle est partie jusqu’à l’ONU pour se fourvoyer. Ni les ivoiriens encore moins les maliens, aucun ne veut la guerre.
Quelques avis sur les réseaux sociaux nous indiquent que c’est le président en exercice qui ne veut pas impliquer ces anciens collègues dans la recherche des solutions à ce conflit au point où c’est le président togolais Faure Eyadema qu’on sollicite et cela n’a rien donné, pendant ce temps, la Côte d’Ivoire dispose d’anciens sages présidents qui pouvaient se donner à fond pour atténuer cette ardeur.

Certains ont estimé que c’est la France qui choisit ses médiateurs et si elle ne veut pas faire des anciens présidents ivoiriens, des négociateurs, elle a bien sa raison. Mais alors, qui gère véritablement cette CEDEAO ? Pourquoi aller plus loin chercher des lanceurs d’alerte quand la Côte d’Ivoire en dispose à ne pas quoi en faire ? Tantôt, on nous dit que c’est parce que le président Gbagbo a refusé de reconnaître sa défaite, c’est pour cette raison qu’il est mis à l’écart, pour ces genres d’exercice. Où est le rapport ? C’est quel président africain qui a quitté avec élégance le pouvoir, une fois qu’il l’a perdu? En ce qui concerne le président Bédié, on suppose que s’il n’est pas capable de mettre de l’ordre dans son parti politique, il ne peut pas racoler des morceaux. Où est le rapport ?

Si la CEDEAO ne voit pas ce qui peut sauver des situations et court dans tous les sens, souvent, le remède du mal se trouve à ses pieds. En Côte d’Ivoire, on fait tout avec calcul politique, si un des deux ou les deux anciens présidents intervenaient et que cela marchait, ils auront sur eux tous les projecteurs et cela pourra leur engranger des points pour les élections à venir et voilà que des ivoiriens souffrent, sont humiliés et les autorités tournent en rond.

Bédié et Gbagbo ne sont pas finis et avec la somme d’expériences qu’ils ont emmagasiné, ils peuvent régler ces genres de conflits et que si c’est la France qui est à la manoeuvre qu’elle sache qu’on ne peut pas abandonner ses propres pierres qui peuvent sauver et attendre vainement des nouvelles pierres qui n’arrivent pas et qui font pourrir des petites plaies en des grosses qui deviennent chroniques. De toutes les façons, Bédié et Gbagbo sont là, en observateurs alors qu’ils pouvaient bien jouer un grand rôle. C’est triste et c’est dommage!

                                         Joël ETTIEN

                            Directeur de publication: businessactuality.com

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