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Côte d’Ivoire: Premier producteur de prières, mais les problèmes demeurent. Que faire?

Le pays des prieurs cherche des vrais dieux vers qui convoyer toutes leurs souffrances. Les ivoiriens, en matière de prières, ils sont champions et sur ce sujet, il n’y a rien à leur reprocher. Il faut que ce désordre préoccupe les autorités ivoiriennes. La Côte d’Ivoire est devenue premier pays producteur de prières, mais les problèmes demeurent, mêmes encore pires.

Dans les bus, aux différents rondpoints, certains ne se gênent pas qui crient à gorge déployée, sans se soucier de ceux qui ne partagent pas leur Dieu. Pour la plupart, faméliques, amaigris, ils annoncent la fin du monde et que tout le monde doit donner sa vie à leur Dieu.

Les pasteurs eux, n’ont pas les mêmes problèmes. Ils roulent en carrosse avec des tissus d’une rare beauté, avec des chaussures chères à leurs pieds. Ils continuent de faire la grande publicité pour attirer du monde. Les pancartes publicitaires qui coûtent les yeux de la tête, ils se l’offrent comme si c’était des beignets.

Les ivoiriens prient et continuent de prier. Tous les dimanches, les rues sont vides et les rares qui courent avec leur bible à la main, sont en retard. On ne rend pas visite en Côte d’Ivoire les dimanches-matins. Seuls les animaux domestiques aboient au passage des inconnus.

Très souvent, certains commencent le vendredi soir, jusqu’au petit matin du samedi. Depuis que le virus est arrivé pour fermer édifices religieux, sanctuaires et autres centres de prières, ce sont les réseaux sociaux qui au départ avaient été attaqué par certains pasteurs qui les ont considérés comme de la perversité, démoniques, donc combattus, aujourd’hui sont devenus leurs lieux privilégiés de prières.

Au constat de ce qu’ils vivent, rien n’a changé dans leur quotidien et les choses s’accentuent bien au contraire. Ils les mettent sous le sceau de la fin du monde. Ils ne cherchent jamais les raisons pour trouver des solutions, mais pour eux, Jésus arrive pour faire leur palabre à leur place.

Sans attaquer la religion qui conscientise et rassure sans apporter de solutions réelles à la misère, nous attirons l’attention des uns et des autres sur le danger de ceux qui obligent les autres dans cette forme spirituelle sans espoir. Il faut prier, mais tout excès nuit et sans doute que le Dieu qu’ils prient serait fâché de les voir troubler tout le temps son sommeil.

Comme nous disait un passant à l’écoute d’une femme qui avait pris un bus toute seule à vociférer, vous priez sans cesse et la souffrance des ivoiriens augmente.

Les ivoiriens sont soumis à trop de prières dont certaines n’agissent plus. Les pasteurs ont trouvé leur aubaine, dont certains savent qu’ils ne sont pas oints, mais comme de beaux parleurs ils ont emprunté le raccourci pour devenir pasteurs.

Il faut que l’état mette un peu d’ordre dans la religion qui détruit, abomine. Pour devenir pasteur, il faut au moins un minimum de connaissance biblique. Autant, on audite les grandes sociétés d’état, il faut aussi auditer certaines églises et leurs pasteurs.

                                                      Joël ETTIEN

                  Directeur de publication : businessactuality.com

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