Corruption à AbidjanINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire: Qu’est-ce qui bloque le transfert de l’administration dans une autre ville ?

Pour le transfert de la capitale politique ivoirienne à Yamoussoukro, qu’est-ce qui bloque ? On a trop glosé sur le transfert de la capitale politique à Yamoussoukro. Chaque candidat en fait son fond de commerce politique et une fois élu, le dossier est classé. Abidjan est surpeuplée et engorgée. Tout y est concentré et ce n’est pas normal. Les smicards n’en peuvent plus et même les cadres moyens. A cause de cette surpopulation, tout y est cher. Un studio coûte plus cher qu’une trois pièces, alors qu’à l’intérieur, il y a la possibilité de vivre sainement. Les constructions anarchiques posent des problèmes qui mettent à mal et défient tous les efforts. Si l’administration est délocalisée à Yamoussoukro, pour l’heure, c’est la ville qui a été retenue, au moins, une grande partie de la population abidjanaise serait tout au moins diminuée. Abidjan coûte trop chère.

En dépit de tous les efforts du président Ouattara avec son projet du Grand Abidjan, il faut remettre sur la table le transfert de la capitale politique qui ne dérange en rien à ce projet gigantesque et salutaire.

Le projet du Grand Abidjan semble idoine certes, mais il faut appliquer l’autonomie des pouvoirs régionaux pour la décentralisation des pouvoirs. En Europe, il y a des gens qui sont nés chez-eux et comme ils ont tout sur place, il y a certains qui rien ne les pousse à quitter leur région pour venir engorger la capitale. La décentralisation doit occuper l’agenda du président de la république ivoirienne, M. Ouattara, dont la volonté de marquer de ses empreintes se manifeste tous les jours. 

Si le transfert de l’administration ne se fait pas, la surpopulation de la ville d’Abidjan s’accentuera et ça sera la multiplication des maladies, des vols, des viols, le grand banditisme, des pandémies etc. Si c’est la ville natale du président Houphouët qui pose problème, peu importe la nouvelle ville, il faut déplacer celle-ci vers une nouvelle destination.

C’est douloureux et triste de voir des travaux comme la transformation du carrefour de l’indénié qui partent en un quart de tour, comme un incendie qui ravage une forêt.

Tant que le transfert de l’administration ne se fait pas, on assistera à chaque période de pluie, à des spectacles hideux et tristes. Il faut créer une nouvelle capitale pour transférer l’administration, car la concentration à Abidjan étouffe et il ne faut pas s’étonner des graves conséquences de la nature à qui, on ne ment pas.

En conclusion, s’il y a des élections pour des présidents des conseils régionaux, il ne faut pas que cet acte bénin soit seulement politique, mais que cela se traduise dans les faits pour retenir certains à rester dans leurs régions pour y vivre sans forcément vouloir venir à Abidjan pour marquer sa civilité.

Si la mort doit faire mal, il y a des choses qui peuvent éviter certains morts volontaires. Déjà, nous saluons la construction des universités et des centres de santé dans certaines régions du pays, mais il faut aussi créer de l’emploi en fonction des dispositions naturelles dans ces régions.

Abidjan seule ne suffit plus, il faut avoir pitié d’elle, en plus pour ceux qui y vivent, il faut rappeler qu’Abidjan est une île.         

Joël ETTIEN
                              Directeur de publication: businessactuality.com

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