Rien ni personne pour rassurer les militantsINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire: Quand rien ne rassure les militants.

Quand le silence de la manigance politique traumatise et que les mots de passe et les codes des langages des leaders font paniquer les militants en Côte d’Ivoire. Ce matin, à la suite d’un échange avec une brave et fidèle militante du PDCI RDA de Paris, Melin Colette, je me vois dans l’obligation d’interpeler ses responsables du haut lieu des prises de décisions. Quand rien ne rassure les militants, leur vision se raccourcit.

Qui ou quoi pour rassurer les militants en Côte d’Ivoire ?

Dès que nous nous sommes salués, elle me pose cette question : « Est-ce que Ouattara sera toujours président ? » Elle est à Paris et les décisions se prennent à Abidjan, dans des non-dits qui finiront par avoir raison sur les militants. Elle insiste et je la lis sans mot dire. Elle croyait que j’étais loin de notre conversation écrite.

Elle réapparait, en ces termes : « Est-ce que la France le soutient ? », c’est alors que je lui réponds ceci : « pourquoi le président Bédié, avait écrit à Macron à la veille de l’arrivée du président Ouattara à Paris ? Pourquoi, vouloir associer la France qui est à la base de tous les malheurs africains ? » Je l’ai sentie triste, inquiète et même malheureuse.

Elle n’est pas la seule. Ils sont plein dans les salons qui ont limité leur réflexion à la direction de leur parti politique qui ont arrêté de penser faisant confiance en ces responsables qui font grandir l’angoisse et la panique.

Comme le PDCI RDA n’a pas l’habitude des boycottes, alors pourquoi fait-il autant de bruits sur les bords de la lagune ébrié si c’est pour finir par y aller ? Il ira à ces élections, le PDCI RDA. Il n’a pas l’habitude des boycottes et les autres renchériront pour dire, qu’ils ne sont pas là, pour pratiquer la politique de la chaises vide. Mais alors, pourquoi ne pas économiser le peu de crédit sur leur carte pour appeler, quand cela sera nécessaire ?

Incitation des militants à la désobéissance civile en Côte d’Ivoire

On crie, on émet des slogans somnifères pour endormir le bas peuple. Une désobéissance civile, se prépare dans le silence d’une formation solide. Quand l’américain Toreau l’employait pour refuser de payer sa taxe qui devrait servir à tuer les mexicains, il n’avait pas crié sur tous les toits dans des meetings. Quand Gandhi l’avait aussi employé, il y a eu plus de 600 000 indiens arrêtés et emprisonnés, sans compter les morts dans leur marche contre les Britanniques pour refuser de leur vendre le sel. Il n’avait pas non plus, demandé l’autorisation aux anglais dans des conférences.

Le président Bédié peut donner aussi, un sens à son mot d’ordre de désobéissance civile, mais pas de cette façon face à un pouvoir qu’il qualifie de terreur, dans des meetings qui se tiennent dans des enclos et si ce même pouvoir venait les gazer tous ou poser des bombes pour les exterminer, a-t-il les moyens de mettre tout ce monde à l’abri ?

Si c’est pour finir par atterrir dans les bureaux de vote demain, inutile d’inciter les militants dans la gueule de celui qu’il qualifie de loup. Ils sont tous à la fin de leur fin et personne ne veut partir dans la dignité. Pourquoi, je dis bien pourquoi, ils sont allés déposer leurs dossiers de candidature dans la joie et l’allégresse pour venir se cacher derrière des slogans que ceux qui les avaient utilisés, comme l’américain Toreau et l’indien Gandhi avaient une farouche détermination, d’en finir avec l’injustice des colons ?

On informe toujours celui qu’on qualifie de dictateur de ce qu’ils veulent faire contre lui à travers des sons stridents et qui prend ses dispositions. L’opposition ivoirienne a du chemin.

Alors, voici, chère amie Melin Colette, ce qui m’inspire l’essence de notre conversation. Ce n’est qu’un avis et la suite, pourra peut-être me donner tort ou raison, mais je ne cherche aucun laurier ma fidèle militante de tous les temps, ce que je souhaite c’est un peu de dose de sincérité car il s’agit de la vie des milliers d’ivoiriens que j’aime tant. Ce n’est qu’un avis, chère amie et bon vent pour la suite de l’aventure dont par manque de chaussures, je me dois de rester pour observer de loin.

                                                                Joël ETTIEN

          Directeur de publication : businessactuality.com

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