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Côte d’Ivoire: Une célébration de la fête au goût inachevé.

Dans sa traditionnelle adresse à la nation ivoirienne, le 6 août dernier, à l’occasion des 62 ans d’anniversaire de l’indépendance de son pays, le président Ouattara a tenu, un grand discours novateur, mais le goût a été inachevé.

Le goût inachevé de la fête d’indépendance

La lutte contre la vie chère en Côte d’Ivoire occupe le président de la république qui a fait des pas extraordinaires pour soulager les ivoiriens modestes à revenu moyen. Sur ce point, il s’en sort avec un esprit de père et de fédérateur.  Lui qui veut un pays uni, réconcilié, pourquoi fait- il de la retenue dans ce qui lui revient de droit? Il est le président de la république, chef des armées, chef suprême de tout, de quoi a-t-il peur ?

La retenue de certains officiers et prisonniers politiques, a gâché la fête. Parmi ces prisonniers, il y a ceux de Soro, de la crise postélectorale, de la désobéissance civile etc, s’il libérait tous, le pays tout entier allait converger vers son domicile pour lui manifester sa reconnaissance, mais hélas.

En plus sur le cas de Soro et Blé Goudé, les ivoiriens sont restés sur leur faim. Pourtant, il était si proche du but final pour qu’il rentre dans l’histoire, la plus belle, mais nous espérons qu’il fera des surprises sous peu. Il ne faut pas que ceux qui sont à ses côtés continuent de l’induire à l’erreur.

Aujourd’hui, l’ivoirien cherche de quoi garnir ses plats qui sont rares. Il faut que le président Ouattara se mette à l’aise que ce pays, ne veut plus de soubresauts sanguinaires, tous les ivoiriens aspirent à la paix et pour y arriver, il fallait qu’il étende la libération à tous les prisonniers qui paient pour des délits politiques. Il faut aussi qu’il facilite la tâche à son ministre de la réconciliation et de la cohésion nationale car partant de tout ce constat, c’est lui qui subit les revers des parents de ceux qui souffrent et entend des cris stridents.

A propos de la grâce présidentielle accordée au président Gbagbo, tout le monde s’y prononcé. Ce n’est pas une grâce qu’il lui fallait mais plutôt une amnistie générale qui allait profiter à tous ceux qui sont privés de liberté. Mais est-ce que le président Gbagbo en avait vraiment besoin ? 

Il est le chef, le président de la république, il n’est pas encore trop tard, il peut créer d’autres occasions pour étendre la lumière à tous ses compatriotes qui sont dans le noir. Comme il laisse entendre qu’il est foncièrement tourné vers la paix, cette paix obéit à sa largesse. Sinon, en dehors de ce manquement, le reste de son discours a été accrocheur et fédérateur.                                                        

Joël ETTIEN
                          Directeur de publication: businessactuality.com

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