Fusion entre Gbagbo et Bédié à DaoukroCÔTE D'IVOIRE 

La vengeance de Bédié et Gbagbo aura-t-elle lieu ?

Les deux présidents ivoiriens Bédié et Gbagbo rêvent de prendre leur vengeance peu importe ce que dira la constitution de leur pays, ils se disent qu’ils n’ont pas terminé leurs mandats quand les différents coups d’état les ont chassés de leur pouvoir. Dans tout leur comportement, tout laisse entrevoir qu’ils veulent se venger.

Décembre 1999, le président Bédié qui fêtait tranquillement sa fin d’année dans son village natal de Daoukro, est informé de ce que les militaires se seraient révoltés et exigeraient leur butin pour ceux qui sont allés faire la guerre en Centrafrique. Il minimise et congédie George Ouégnin, le principal chargé du protocole. De fil en aiguille, le pire se produisit et il fut renversé. Les ivoiriens n’étant pas habitués à ces genres de comportement, certains s’étaient mis dans les rues pour danser et festoyer.

La fin de cette année 1999, marquera le début d’un désordre que les ivoiriens continuent de payer jusqu’à ce jour. Bédié est renversé et il est parti.
Les mois qui ont suivi, inutile de le rappeler, le défunt général Gueï Robert qui était venu pour balayer se fait lui-même balayer et l’opposant Gbagbo Laurent lui tend le piège et il est à son tour renversé. Le peuple se met encore dans les rues pour festoyer. A chaque coup de force en Côte d’Ivoire, le peuple ivoirien danse.

Les deux adversaires, en dépit des conséquences de la gestion de leur nostalgie, donnent le signe qu’ils peuvent rattraper le temps sur l’ennemi qui est Ouattara. Ils affûtent leurs armes pour revenir, mais ils doivent passer obligatoirement par les urnes en 2025.

La France observe et pour les initiés, le Quais d’Orsay ne désemplit pas pour les oraux. Des stratégies se mettent en place, dont des supposées alliances. Ainsi, les deux présidents Bédié et Gbagbo, se caressent pour voir ce qui peut les rapprocher.

Le président Bédié, en homme futé, fait organiser un congrès extraordinaire tout verrouillé avec des conditions qui éloignent de potentiels candidats de son camp. Il sera plébiscité président de son parti et cela montrera qu’il est adulé par son parti et ainsi sans surprise, il sera le candidat du PDCI RDA en 2025. Il n’a pas d’épée de Damoclès sur la tête, et le président Gbagbo aussi, on le sent venir doucement qui a profité de l’enrôlement pour aller se faire inscrire.

Tout cela n’est pas fortuit, ils arrivent. Peu importe leurs pas de danse ou leur chanson, les ivoiriens ne se feront pas abattre pour des élections présidentielles, donc, qu’ils fassent tout pour leur épargner la mort volontaire pour satisfaire des ambitions personnelles. Tout le monde sait qu’il n’y a jamais de vengeance sans mort, que ce mauvais sort s’éloigne des ivoiriens.

                                   Koné Bintou

                            Afrique de l’ouest

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