Côte d’Ivoire : Le fauteuil présidentiel interdit aux -70 ans.

Fauteuil présidentiel interdit aux -60 ans en Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire est un grand pays parmi tant de pays africains, mais le mal qui ronge politiquement le fonctionnement politique, c’est que le fauteuil présidentiel est interdit aux -60 ans.

Ça se chamaille en Côte d’Ivoire depuis l’élection un coup Ko au Sénégal. Dans les salons, les quotidiens et sur les réseaux sociaux, on lit ça et là, des interrogations, sans solutions parce que, comme une montagne, ces genres de jérémiades dans le bas fond, ne montent jamais au sommet car le sommet est trop haut.

En Côte d’Ivoire , même les vieux de + 80 ans luttent encore les postes électifs et les jeunes coincés dans le respect des aînés et de la tradition sont bloqués, attendant tout de leur seigneur Jésus-Christ qui est fatigué et qui doit venir palabrer à leur place. Ainsi, la politique présidentielle ivoirienne est interdite aux jeunes de -60 ans et ils s’y plaisent. Parfois ce sont ces jeunes qui supplient, se mettent à genoux pour demander pardon aux patriarches de demeurer à la tête de leur pays, parce qu’ils ne sont pas à mesure de prendre des risques. Cependant quand ça se passe chez les autres, ils sont les champions dans les commentaires, si ce ne sont des jugements. Ils sont tout le temps dans des félicitations et jamais, ils ne se servent des situations pour remettre les pendules à l’heure pour améliorer par eux-mêmes leur vie.

Depuis que les sénégalais ont infligé cette grande leçon politique, ça ne dort plus dans les mentalités politiques des jeunes car ceux-là, ont imprimé dans leur mémoire que la politique a des limites que ne peuvent franchir que ceux qui ont plus de +70 à 80 ans, ce qui rend lourd leur avenir. On a cette impression qu’il y a des critères mentionnés sur le fauteuil présidentiel que quiconque l’aspire doit avoir plus de + 70 ans. 

De grands applaudisseurs du changement chez les autres, les jeunes ivoiriens se plaisent à palabrer pour leur patriarches que d’oser le changement. Nous ne voulons pas inciter ici et là, des troubles à l’ordre public, mais juste demander à ces jeunes bons orateurs d’oser plier souvent à leurs vieillards.

Alassane Ouattara avait quel âge quand il a osé se lancer dans la bataille politique? Laurent Gbagbo avait quel âge quand il avait commencé à bousculer le vieux Houphouët Boigny? Mais alors, pourquoi ferment-ils la porte à leurs cadets? La chance qu’ils ont dans ce pays des éléphants, c’est que la jeunesse est trop dans la corruption, dans le déni, souvent dans la médiocrité et les vertus cardinales leur passent sur le nez.

Il est même biblique que si tu ne vas pas vers la montagne, la montagne ne viendra pas à toi et le Sénégal vient de donner la plus belle des leçons à toute la jeunesse africaine et des ivoiriens en particulier. Ils n’osent pas prendre des risques pour gagner des victoires. Comment peuvent-ils gagner au lotto s’ils ont peur de jouer au lotto et pourtant, ils veulent tous être riches. Comme dans la vie active, on ne triche pas mais on s’inspire, voilà une ouverture que les jeunes sénégalais viennent de leur offrir, sans passer par un coup de force. Ce ne sont pas les occasions qui leur manquent, mais le courage de dire ou de faire savoir leur douleur.

Allez y voir dans les localités, il y a des maires qui ont +80 ans qui sont élus depuis la nuit des temps, sans jamais vouloir apporter de réels changements à leurs administrés et ils sont dans le folklore, en encourageant les fêtes de soutien grandioses. Ce sont même et encore là, ces jeunes qui servent de strapontins et ils s’y plaisent parce que, c’est par eux il faut passer pour espérer obtenir des rendez-vous auprès de leurs seigneurs, mais à quel moment, ils doivent dire à leurs grands-pères qu’en politique, on ne meurt pas au pouvoir et que ce pouvoir use?

Dans nos prochaines éditions, nous allons démontrer le manque de courage et la peur en permanence qui habite chez les jeunes ivoiriens qui ont peur de s’affranchir.

                              Joël ETTIEN  

       Directeur de publication : businessactuality.com