La peur de la sentence en Côte d'IvoireCÔTE D'IVOIRE 

Le manque de solidarité et la dispersion des forces de l’opposition montre ses signes.

Ça n’arrive pas seulement qu’aux autres dit la maxime et voilà le PDCI au pied du mur, sans aucune défense face à une justice tant décriée en Côte d’Ivoire. Le manque de solidarité et la dispersion de l’opposition ivoirienne qui constitue des forces en présence, occasionne tout ce désordre à la défaveur de celui-ci.

Ouattara connait le PDCI RDA avec qui, il a fait beaucoup de coups tordus contre le président Gbagbo et voir ce parti allié d’hier scellé une autre alliance avec d’autres partis, advienne que pourra, il va taper dans le tas.

Quand on leur avait demandé de faire des alliances, le PDCI RDA et le PPA-CI, ces deux grands partis capables de faire mieux, ne se sont jamais entendus lors des élections locales, aucun bon résultat en est sorti au point où, leur dispersion a donné raison au pouvoir de montrer sa suprématie nationale.

L’armée en branle qui converge à nouveau vers la ville de Yamoussoukro pour montrer au PDCI RDA qu’elle a pour mission de veiller sur la sécurité des ivoiriens, mais en fait, le motif est ailleurs. Les deux plaignants contre la tenue du congrès du PDCI RDA se sont déportés à Toumodi pour porter à nouveau, une plainte aux fins d’annuler le congrès de ce vendredi.

Encore et comme d’habitude, ils sont assis dans leur salon avec téléphones et télécommandes à la main pour vociférer dans les oreilles de ceux qui les écoutent. Et sur le terrain, le vide assuré par les forces de l’ordre renforce le pouvoir.

Est-ce que les hommes politiques de l’opposition ivoirienne sont-ils conscients que vouloir protéger leurs propres intérêts en faisant semblant de s’opposer dans un militantisme creux, ils exposent le pays à une éventuelle guerre civile?

Nous avons en Côte d’Ivoire, un peuple trop euphorique, passionné, émotif qu’on peut entraîner dans un bourbier parce qu’il n’est pas formé politiquement à l’image des pays du Sahel et donc, un tel peuple qui ne se contrôle pas, se fait facilement massacrer pour faire le lit des inconscients de politiques.

A Tiassalé, on a vu comment le maire sortant Tiémoko Assalé a souffert seul avec son équipe pour une simple élection locale et il s’en est sorti victorieux, là encore, l’opposition n’a daigné lui apporter aucun soutien. Quand on l’entend parler, sa ville était en état de siège et à tout moment sa vie pourra lui être supprimée.

Le drame, ils ne communiquent pas et chacun est assis devant ses militants, le ventre mou, la cravate qui lui serre le cou, cherchant des faux mots pour causer de réels maux. 

On les vénère comme des demi-dieux alors qu’ils sont les causes de la souffrance de leur peuple. Comment voulez-vous que le pouvoir s’autoflagelle en laissant Thiam le défier dans la solitude? À la guerre comme à la guerre, Ouattara ne va pas s’asseoir et regarder sa défaite l’emporter, il agira et il est en train d’agir. Il va fragiliser à fond la caisse ce parti allié divorcé et qu’il aime toujours. Ouattara n’a pas fini d’aimer le PDCI RDA et maintenant que son président n’est plus de ce monde, que ce parti monte ou descende, il l’aura à l’usure, même si à Bamako où il doit organiser son congrès pour élire Thiam. Le nom Thiam pose problème et tout problème a des solutions. 

Il faut que le PDCI ait au moins des plans de sauvetages. Il faut rencontrer les deux fauteurs de trouble pour qu’ils retirent leur plainte si ce n’est pas trop tard et l’affaire est dans la boîte, sinon, partout ils iront, l’ombre de Ouattara les suivra.

          Joël ETTIEN 

Directeur de publication: businessactuality.com

Related posts

Leave a Comment