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France-Afrique: Macron peut-il rajeunir la classe politique africaine sans les africains ?

Macron, peut-il rajeunir la classe politique africaine sans la volonté de ceux-ci ? Il aura sur sa conscience la défection et la désobéissance des pays africains dans le carré de domination et d’exploitation des matières premières africaines. C’est sous Macron que le maréchal Idriss Déby a été assassiné et il s’est rendu à Tchad pour installer son fils. C’est sous lui que le Mali a plié l’échine, c’est encore sous Macron qu’il y a eu les coups d’état en Guinée-Conakry, au Burkina Faso et le tout dernier qui a foiré, en Guinée-Bissau. Pour le contenu d’un bagage, ça fait trop pour son voyage politique de chef de la France imposant son diktat à ses colonies.

Bilan politique de Macron en Afrique

La classe politique africaine est vieillissante et sclérosée. Certains leaders politiques ne répondent plus aux contraintes et exigences du moment dans leur pays. Le Mali vient de désobéir à la France et il est parti, inutile de forcer cette porte hermétiquement verrouillée pour cette France.

La France est tiraillée de partout et ça grogne dans tous les pays africains francophone. Tout récemment, les tchadiens ont manifesté violemment contre tout ce qui porte la marque française, en brûlant tout dans leur capitale. Ce que les français redoutent n’est pas loin de s’imposer: le sentiment anti-français en Afrique. Quand une situation d’une telle ampleur arrive dans les relations, on ne force pas, mais on cherche à circonscrire les dégâts sans aucune forme de violence, au demeurant, on négocie.

La France vit avec les africains sans les connaître, car à vouloir trop traumatiser un peuple pour lui spolier ses biens, il finira un jour par dire stop en s’apprêtant à toutes les formes de violence, de barbarie. Les africains sont prêts à tout.

Ainsi, si Macron semble prendre la mesure des risques, il faut bien qu’il ne cherche pas à imposer contre la volonté des africains, mais qu’il s’engage dans un dialogue franc et gagnant-gagnant. Ça murmure que la haute politique française en a pris de la graine et qu’elle voudra participer à rajeunir la classe politique africaine.

Macron et la nouvelle Afrique

Alors, si demain, Thiam venait à être candidat en Côte d’Ivoire, il ne faudrait pas que les ivoiriens soient surpris. Aujourd’hui, tous ces jeunes grands cadres formatés dans les grandes universités occidentales et américaines, vont faire leur entrée dans la politique. Dieu seul sait combien ils sont nombreux à vouloir rentrer dans leur pays pour se mettre à sa disposition.

C’est quasiment une obligation qui s’impose aux dirigeants français, sinon, la honte qui se profile à l’horizon, leur fera baisser la vue. Pour la première fois dans l’histoire, un ministre français est convoqué dans un tribunal africain, qui l’eût cru ?

Les ouvertures que le monde émergent offre à l’Afrique et surtout, l’avènement des réseaux sociaux, si la France ne fait rien, elle sera la plus grosse perdante. C’est pourquoi, si un tel projet se mijote dans l’esprit en France, il faudrait surtout associer les africains et non leur donner le sentiment de tout leur imposer. 

                                                   Atchory Alexandre

                                 Correspondant à Abidjan

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