Mali-Côte d’Ivoire: Peut-on se réjouir des 3 femmes militaires libérées ?
3 militaires femmes ivoiriennes libérées sur les 49 détenus, au Mali faut-il s’en réjouir ?
Un tien vaut mieux que deux tu l’auras, dit l’adage. Une information aurait circulé selon laquelle le président Ouattara se serait entretenu avec son homologue malien Assimi Goïta, à la suite de cet entretien, trois femmes militaires faisant partie des 49 ont été libérées.
On ne peut pas s’en réjouir puisqu’il reste encore 46 dans les prisons maliennes, jugés et condamnés. Il paraît que ces femmes ont été libérées à cause d’un problème de santé, alors que visiblement, elles se portaient très bien qui jubilaient dans les bras de leurs parents venus les accueillir.
La question, pourquoi certains ivoiriens s’enflamment et enflamment la toile sur cette mini-libération? Pourquoi vouloir incriminer le président malien qui dit ne pas s’immiscer dans les affaires de la justice de son pays et que pour certains ivoiriens, les maliens seraient inférieurs à eux au point où ceux-ci, doivent avaler tout ce qui est produit par eux?
Comme il n’est jamais trop tard pour bien faire et là encore, il s’agit de la vie des êtres humains, qui plus est des ivoiriens, le coup de fil du président Ouattara serait le bienvenu, mais pourquoi il économise sa diplomatie dans le règlement de ce conflit ?
On avait suggéré qu’il associe ses deux frères Bédié et Gbagbo qui ont aussi des relations dans ce pays, mais apparemment, il n’en veut pas, mais pourquoi seulement 3 femmes et pourquoi ce sont des femmes qui ont bénéficié de cette grâce ?
Voilà que depuis sa ville natale, le président Gbagbo informe son frère Ouattara de sa disponibilité à s’associer aux démarches pour la libération des militaires ivoiriens détenus au Mali, mais là aussi, l’entourage du président Ouattara va lui dire de ne pas en tenir compte car, en cas de libération, c’est Gbagbo qui s’octroyait des dividendes politiques. Mais, les militaires ivoiriens croupissent dans les prisons maliennes.
3/49, le quorum n’est pas atteint pour jubiler. Il faut que le président Ouattara fasse preuve d’ouverture pour que cette affaire connaisse un dénouement heureux.
Atchory Alexandre
Correspondant à Abidjan
