PDCI RDA: La perte est trop visible, il faut changer de paradigme.
Résultats des partielles législatives en Côte d’Ivoire, une alerte pour le PDCI RDA, qui doit se dire que son bastion le V baoulé ne lui appartient plus.
Le PDCI RDA en perte de vitesse ?
Daloa et Bodokro sont tombées dans le panier du RHDP. Le PDCI RDA, le plus vieux parti politique ivoirien, doit revoir sa stratégie, celle qui consiste à mettre tous les valeureux cadres capables de faire basculer l’animation et garder les bastions, le secrétariat les a tous mis hors touche. Il y a trop de signes qui doivent faire réfléchir l’entourage du président Bédié si ce dernier veut que son parti s’en sorte dans les élections à venir.
Trop de signes attestent que le parti du président Bédié est fragile et inexistant, parce qu’il se vide, les preuves sont tangibles. Il perd ses bastions. Son V baoulé est infiltré par son adversaire RHDP, qui joue bien sur ce terrain en faisant les beaux clins d’œil aux cadres connus et capables de gagner des élections. Est-ce que le secrétariat et la direction vont en prendre de la graine ? La perte du V baoulé à ces élections partielles est un signal fort au président Bédié et à son secrétariat. Daloa, la seule ville de l’ouest qui lui appartenait, vient de tomber chez l’adversaire.
Quand on se sent si fragile, on ne renie pas ses cadres actifs et à jour de leur cotisation qui sont capables de faire gagner des sections.
A cette allure, on peut se poser la question de savoir si le président Bédié n’est pas pris en otage par ses différents proches collaborateurs qui ne se parlent plus, mais jouent le jeu quand il est là ? On ne peut pas imaginer que les villes de Daloa, Bodokro et la saignée continue, tomberont un jour dans un autre parti politique.
Ils ne se disent plus la vérité. Le président Bédié donne l’impression de ne plus être aux commandes de son appareil et les pertes s’accumulent. Le grand parti politique du président Houphouët s’essouffle et il n’y a rien qui rassure les militants à l’horizon. Pourtant, ceux qui sont exclus et suspendus, broient de la mélancolie et se mordent les doigts. Leur intégration doit se faire le plus rapidement possible car, pour les sanctionner, ce n’est pas à un congrès.
On détermine la force d’un parti politique que par le nombre des élections gagnées, alors que depuis quelques années, le PDCI RDA recule. On fait croire au vieux Bédié que ne c’est rien et qu’ils feront mieux aux prochaines, mais le temps passe et le mal devient chronique.
Le PDCI RDA est malade de son fonctionnement et toutes ses stratégies sont obsolètes, sclérosées, qui refusent de s’adapter aux normes des temps nouveaux. Quand il s’agit de se mettre dans des uniformes et se rendre en rang serré dans les funérailles, ils sont devenus des champions. Mais la réalité sur le terrain, s’éloigne de leur vue.
Ce n’est pas une question de moyens, mais c’est le comportement de ceux qui bloquent le président Bédié et font de lui leur fonds de commerce qui tuent le parti. Tous les militants sont victimes, mais personne n’ose s’approcher du vieux pour lui donner de nouveaux sons.
A cette allure, le PDCI RDA risque de se ramollir dans sa maigreur actuelle, sa maladie l’emportera.
C’est bien dommage pour un grand parti qui a bâti ce pays de se retrouver absent des grandes décisions. Mais au fait, à qui incombe cette faillite ?
Koné Bintou
Afrique de l’ouest