Mali: La détermination à en finir avec la France se profile à l’horizon.
La détermination des autorités maliennes à gérer leur crise avec la France prend une nouvelle allure de rupture définitive à la suite de la saisine des autorités de ce pays à l’ONU pour dénoncer le viol de leur espace aérien par la France. Le survol des territoires africains par la France ne date pas de maintenant. La France s’est toujours octroyée ce droit sans aucune permission et fait ce qu’elle veut en Afrique, en terre, en mer et en l’air. Avoir le courage de dénoncer cette pratique vieille de plusieurs siècles, il faut tirer le chapeau aux maliens.
Pour dénoncer ces pratiques, au point de saisir le conseil de sécurité de l’ONU, c’est preuve d’une détermination à rompre avec l’ancien colon qui n’est pas parti et qui est toujours caché derrière des faux coups, pour tout remettre en cause, à son profit.
Dans nos recherches, nous sommes tombés sur une réaction de l’observateur de la vie sociopolitique de l’actualité africaine, Liade Gnazegbo qui écrit ceci: “ comment peut-on parler de souveraineté nationale d’un pays, dont ses services sont placés sous le contrôle des services de renseignements de la France? Le cas malien est en train de révéler beaucoup de choses aux africains. Cela veut dire que, nos chefs d’état africains francophones n’ont jamais été de vrais chefs d’état (Houphouët, Bédié, Gbagbo, Senghor, Wade, Sassou Nguesso, Macky Sall, Abdou Diouf, Paul Biya, Eyadema, Alassane Ouattara, etc.
Leur espace aérien est toujours sous les renseignements français depuis leurs fameuses indépendances octroyées. Celui qui vous donne l’indépendance, a toujours un droit de regard sur votre portefeuille et votre espace aérien. On fait comment ? Quel sens donne-t-on à notre démocratie ou à notre souveraineté ? Et si les africains francophones avaient placé la charrue avant les bœufs? Il est temps de remettre tout en question nos indépendances comme le font les maliens.”
Il a tout résumé, Liadé et il appartient aux chefs d’état africains de prendre la mesure et surtout de profiter de cette crise entre la France et le Mali en provoquant un grand sommet pour discuter de tous ces sujets car une occasion entraîne toujours une autre.
Le Mali s’en sortira au regard de cette bravoure qui s’affiche en lui. La lettre du ministre des affaires étrangères du Mali à l’ONU pour dénoncer la France, aura une suite favorable puisque c’est la Chine qui préside au conseil de sécurité de l’ONU.
Joël ETTIEN
Directeur de publication: businessactuality.com
