Mali: Et si on annulait toutes ces sanctions et blâmes ?
Les sanctions et blâmes contre le Mali, est-ce que cela en valait vraiment la peine ? Qui vendait chère la peau des nouvelles autorités maliennes quand elles sont venues remettre de l’ordre dans leur pays ?
Sanctions contre le Mali
On ne fait pas un coup d’État quand tout va bien dans un pays où le régime tourne à plein temps à la satisfaction de tous. Même les animaux dans la brousse, se manifestent quand ils ne sont pas contents, à plus forte raison des êtres pensants qui vivent leurs propres situations. Dans la précipitation, certains ont cru qu’elles seront intenables face aux différentes sanctions et blâmes, mais au regard de la ténacité, de l’abnégation, de la résistance extraordinaire de ces jeunes loups de la politique et de leur farouche volonté, elles reçoivent des aides, de la sympathie et des soutiens. Donc, les décisions hâtives prises sans attendre de comprendre le fondement de leurs actes par les présidents de la CEDEAO, se voient ridicules et non sens.
En voulant absolument plaire à la France, non seulement tous les présidents se sont discrédités et la fameuse CEDEAO s’est vue sa notoriété à la baisse. Pourquoi, quand il s’agit de l’Afrique noire, ce sont les mêmes africains qu’on utilise pour enfoncer le clou dans les douleurs ? Voilà que depuis qu’ils ont imposé ces trucs au Mali, des populations comme celle de la Côte d’Ivoire en paie le prix fort, tout a flambé sur les marchés et c’est le revers de la médaille qui se produit. Ainsi, à quoi ont servi autant de haines, de mépris et d’arrogance en lieu et place des sanctions et blâmes ?
Il faudrait désormais, que les chefs d’état africains, ne se jettent pas à l’eau tout d’un coup même s’ils subissent la pression de la France, pour s’offrir autant de flagellations improductives, car c’est leur crédibilité qui en pâtit, encore que beaucoup n’ont pas bonne presse aux yeux du monde. Entre ceux qui ont le courage de faire des coups d’État pour évincer leur chef et ceux qui violent leur propre constitution, qui sanctionner ?
Pour ne pas encore démontrer l’incapacité de ces chefs d’état, qui veulent d’abord plaire à la France que de s’occuper véritablement des problèmes, auxquels leurs populations sont confrontés, car elles ne voient rien de bon venir dans leur panier et le développement bloqué parce que la France justement n’en veut pas, aujourd’hui, l’Afrique s’ouvre sur le trou du monde et le monde s’ouvre sur les futures résolutions crédibles de ce continent longtemps marginalisé par ce que nous appelons, la contradiction principale qui est la France.
Les maliens ont le soutien massif de la jeunesse africaine dans toute sa splendeur et sa dynamique de révolution. Il faut que vivement la CEDEAO montre un autre visage et un fonctionnement réel pour agir et régir pour les africains, c’est pourquoi, un sommet extraordinaire entre les chefs d’état des deux zones africaines qui utilisent la monnaie CFA et qui parlent la langue française, s’impose pour revoir de fond en comble, les vieux accords de coopération, sinon, tard sera trop tard.
Aujourd’hui, rien ne se cache et tout se sait au même moment, donc il n’y a plus lieu de se mentir et mentir à la population.
Enfin, il faut rapidement annuler toutes ces sanctions et blâmes qui ne font qu’attirer de la sympathie et du soutien au peuple malien.
Koné Bintou
Afrique de l’ouest
