Municipales: Aboisso est ébullition depuis le jeudi dernier, les raisons.
La capitale du sud Comoé, Aboisso, est en ébullition depuis jeudi dernier où le préfet a organisé une réunion d’information. Il y a des QG de certains qui n’en dorment pas. La capitale du Sud Comoé, c’est Aboisso. Autrefois cette commune avait des remembrements qui étaient rattachés à elle, et en terme de campagne, certains villages faisaient gagner des élections à certains candidats. Nous prenons des villages comme Assouba, très proches de la commune dont certains candidats, s’en orgueillaient comme bastion.
Contre toute attente, des vieilles lois dans le placard du pouvoir, viennent d’être dépoussiérées et refont surface, sauf que la proximité de cette résurgence ne profite plus à certains et c’est le branle-bas dans la cité.
Depuis cette réunion d’information qui a failli se transformer en une désobéissance au préfet, le débat politique enfle. Le candidat sortant de la mairie se sent visé et veut riposter en saisissant les juridictions africaines, seulement à deux mois de ces élections, nous pensons que le temps joue contre cette décision.
Tous les villages environnants de la commune d’Aboisso, sont tous devenus des communes qui vont entrer en vigueur, dans 5 ans sauf que, malheureusement , les électeurs issus de ces villages, ne prendront pas part aux choix du candidat d’Aboisso, le 2 septembre prochain. Cette décision qui semble surprendre certains, n’est pas en leur faveur, mais la loi est impersonnelle et telle que c’est dit, on n’y reviendra plus alors que faire?
Soit pour ceux qui pensent que l’application de cette loi, les vise directement, ils ont la possibilité de ne pas se candidater et attendre la prochaine échéance dans 5 ans pour postuler dans les villages devenus communes et qui leur semblent acquis d’office, mais non, des réunions nocturnes se déroulent qui vont leur faire passer le temps. Il faut réfléchir vite et voir comment se trouver des alliés, mais le hic dans cette commune, c’est qu’il y a eu trop de mépris qui feront que des candidats indépendants risquent de crever l’abcès. Rien n’est encore démarré, mais pour celui qui vit dans la cité et qui prend son temps d’écouter et d’observer, les carottes sont cuites pour certains. Les pluies abondantes dans la cité ne contribuent pas non plus à la stabilité et aux conciliabules.
Pourtant cette même décision s’est élargie au plan national, au point où Abongoua, gros village situé dans le Moronou comme ceux qui ceinturent la commune d’Aboisso, vient d’être érigé en commune et la population jubile, car cela fait longtemps qu’elle attend cette décision. Heureusement que la loi est impersonnelle et que le malheur de certains peut faire le bonheur des autres.
En politique, quand on ne sait pas lire les lignes et partir à temps, c’est le temps qui te fait partir mais dans la honte et l’humiliation. Cette forme plait beaucoup aux africains qui préfèrent la huée que les honneurs.
Joël ETTIEN
Directeur de publication: businessactuality.com
