Un indépendant politique, n’est pas un indépendant militaire.
Il ne faut pas voir le diable partout, car en politique, ce sont des stratégies qui déterminent la finalité des victoires issues des combats. Un parti politique n’est pas une armée pour dire qu’on ne peut pas contrôler les indépendants qui se démarquent du groupe. On crie et on sanctionne des cadres bien positionnés dans leurs circonscriptions électorales pour s’être un temps soi peu, désolidarisés du groupe, pour aller en indépendant, mais ça se gère.
C’est uniquement que dans l’armée que de telles initiatives peuvent avoir des conséquences graves, mais en politique, voir des responsables tanguer pour si peu, ils sont frileux. Un indépendant qui va à son corps défendant à une élection, on le laisse barboter dans sa boue, s’il s’en sort victorieux, on l’approche. Il n’y a pas matière à se blanchir les cheveux. C’est vrai que cela s’apparente comme une espèce d’indiscipline, mais ça se gère dans les coulisses car, qui dit que si ce dernier ne s’était pas candidaté, son parti gagnerait dans sa circonscription ?
C’est quand on montre à la face du monde que ces derniers sont des condisciples à sanctionner lourdement, qu’ils peuvent être atteints dans leur orgueil. Il faut laisser la démocratie en interne fonctionner.
Nous prenons l’exemple sur le ministre de la réconciliation et de la cohésion nationale, M. Kouadio Konan Bertin, dit KKB, aujourd’hui, il est ministre pourquoi ? Souvent tout paie et inutile de voir partout le diable. Qu’est ce qui prouve que s’il n’était pas porté candidat contre le candidat Ouattara, qui avait gagné son élection, il aurait ce privilège ?
On ne peut pas comprendre que certains cadres prennent le risque de se lancer dans une aventure où ils sont convaincus de gagner et qu’on leur barre la route pour ceux qui n’ont aucune assise sur le terrain, parce qu’ils ont quelques connaissances au sommet de leur parti respectif mais ici, il s’agit de prise de risques.
Voilà, des partis politiques qui, latents et souvent en dehors des réalités sur le terrain, portent leurs choix sur certains qui n’en valent pas la peine. Les exemples sont légions. Il y en a qui ont accepté de faire des concessions pendant les législatives et qu’au moment de rendre l’ascenseur pour les municipales, ils refusent pour accumuler les postes. Ça ne passe pas.
On ne peut pas demander tout le temps aux autres de faire des sacrifices pour les autres, qui souvent sont dans une posture d’ingratitude et qui donnent l’impression qu’ils sont aimés et au dernier moment, viennent saboter toutes des stratégies savamment concoctées pour gagner des sièges? Un indépendant politique, n’est pas un indépendant militaire.
Joël ETTIEN
Directeur de publication: businessactuality.com