HOUPHOUËT-BOIGNYCÔTE D'IVOIRE 

PAUVRE HOUPHOUËT-BOIGNY, NOUS SOMMES EN TRAIN DE PIÉTINER SON TESTAMENT.

Est-ce les ivoiriens qui sont comme ça ? Ingrats, mémoire courte, irrévérencieux, filous et gravement inconscients devant le danger ? Pauvre Houphouët-Boigny ! Je le répète. Devant des disciples, complices ou incapables, les apôtres sont en train de déchirer son testament. << Après moi, le parti sera dirigé par une équipe>>, avait-il dit et répété bien souvent à la presse étrangère. Aujourd’hui, les militants de la troisième heure risquent de brader le logo du PDCI-RDA au marché de Kouté. 

L’ingratitude, La défiance et même le mépris, il en a été moult fois victime, lui qui a vu des vertes et des pas mûres. Pendant quarante-cinq ans, il a connu tout ça. Heureusement sans en pâtir. J’imagine son amertume en 1959 quand les premiers étudiants, partis étudier en France métropolitaine grâce à lui, ont conduit les premières secousses au PDCI-RDA par la création de la JRDACI (jeunesse….) début mars et rédigé les exigences que l’on connaît. Fin mars le congrès du parti en a fait tienne certaines résolutions dont la démission du ministre Houphouët-Boigny de l’exécutif en France pour venir prendre la tête de la Côte d’Ivoire.

Déjà sage, avec ses jeunes 54 ans, il a su endiguer cette vague de revendications par une savante combinaison de générations entre les intellectuels métropolitains et les cadres et doyens sur le terrain. Une réussite politique dont il en fit sa marque de fabrique durant sa longue carrière politique. 

En 1980, il fait une seconde édition du mélange des générations, mais surtout pour instituer sa vision. La gestion du PDCI par équipe et avec toutes les générations, avec une forte recommandation : soyez unis, même si c’est contre moi disait-il. C’est l’avènement du fameux comité exécutif composé d’anciens dont les Camille Aliali, jean Konan Banny, Lanzeni Coulibaly  Yaya Ouattara, aux côtés des jeunes dont Djédjé Mady, Ehui Bernard, Jean Jacques Béchio, Gilles Laubouet…

La gestion directe des sujets politiques leur était confiée et le président Houphouët-Boigny s’occupait des problèmes de souveraineté de la nation. L’expérience a été stoppée à partir de 1990, mais ce n’était pas faute d’efficacité. D’ailleurs, le président Bédié l’a remise en selle depuis le dernier congrès. 

Et voilà qu’après le décès du président Bédié, on aperçoit des agitations ça et là pour vouloir briguer la présidence du PDCI. Des listes circulent, portant des noms. Sur quels critères ? L’avenir nous permettra de les connaître avant de porter nos analyses. Et les éléments existent. Pour le moment, c’est ce désolant spectacle qu’on nous prépare qui nous pousse à la présente contribution. Sinon que ce sont des personnalités qu’on pourrait qualifier de néophytes. Au mieux, des militants de la troisième heure poussés par d’autres pour proclamer un certain renouveau et faire table rase sur les anciens, ce n’est pas PDCI-RDA

Curieusement, nombreux parmi les anciens se rangent derrière eux pour balayer du revers de la main les fondamentaux du PDCI. Or tous les observateurs avertis savent que ces grands intellectuels ont en commun de sentir encore le doux parfum de l’eau de Cologne de la maternelle politique. Ils ne sont même pas aux C P. 

Pour cause, tous portent des tâches d’insuffisance dans leur courte marche politique. Je ne cite personne, elles se connaissent, le lecteur les connaît et les dos de leurs filous coachs sont bien perceptibles. On va tout simplement s’amuser. 

Bekan n’tyka 

Membre du bureau politique 

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