Poème: Afrique
Afrique noire des contrastes, sommet des raisons
Où on tue ceux qui connaissent
Et on connait ceux qui tuent
Consommateur des consommables sans lire sur les étiquettes
Enclos des savoir endormis sur le sommeil forcé des autres
La beauté est reine et l’exploit est éphémère
Championne des regards tordus des autres sur son mode de vie
C’est là où j’ai rencontré Yohou et bâti ma corbeille
On nous regarde mourir alors que nous avons nos remèdes
C’est là où mon père a rendu l’âme, alors que son heure n’avait pas atteint sa limite
Quand on parle des fleurs, c’est chez nous
Jamais ces fleurs n’y ont exprimé leurs expressions
La chaleur recherchée, se dompte au son de la nature
Mon Afrique, noire d’ébène aux couleurs de ma mère Ané Ahou
Mon trésor qui reçoit la sagesse de Roger Ané
Pour faire fondre les résolutions jamais appliquées
Afrique mon ténor qui fredonne une des plus belles voix de l’univers
Sacrée Afrique aux rayons de soleil qui n’arrive pas à se vendre
Qu’est-ce qui te bloque, mon joyau éternel aux quatre coins incompris
Lève-toi et marche avec ta majestueuse marche pour redéfinir les contours
Tout pousse chez toi et tu as faim
Marche avec tes rondeurs et ta forme svelte
Même mon être cher a été vendu pour des pacotilles
Tes bras leur ont servi et leur récompense, c’est ton élimination
On ne finira jamais
Mais d’une seule parole, dis-nous
Celle de dire assez, stop, c’est abondant
Fais briller ton soleil dans leur face pour les éblouir
Ne montre pas, plus et jamais que tu as faim
Afrique, Afrique l’enrôlement de ta vision est la lumière de tes enfants
Amour de ma vie, la vie de mon amour
Et si au lieu de te conter, on te racontait
Ma douce alternative des compréhensions incomprises
Ne te laisse pas faire, ils reviendront vers toi
C’est là que tu dois fixer chers le prix de tes valeurs
Illumine mon cerveau et donne-lui le courage de leur dire stop.
Hummm, gardes tes symboles et tes mystères.
Je t’aime ma douce Afrique au sourire étincelante
Je t’adore ma douce Afrique à la dentition blanche
Jamais n’a été une fois, pour qu’ils disent mille fois.
Joël ETTIEN