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Côte d’Ivoire/Désamour entre le PDCI RDA et le RDR:  Bédié accélère et Ouattara se perd

Le divorce est consommé entre les deux grands alliés d’hier en Côte d’Ivoire, le PDCI RDA de M. Bédié et le RDR de M. Ouattara. Ce qui était de la pure rumeur, est devenu, une réalité à Abidjan, la révocation du maire du Plateau, M. Akossi Bendjo.

A la vérité, pour tous ceux qui ont acté la nouvelle constitution de Ouattara, ne devraient pas être étonnés de la décision prise pour révoquer le maire de la plus prestigieuse commune ivoirienne, le Plateau. Mais, la logique serait que le pouvoir réfléchisse par deux fois avant de prendre cette décision de révocation de M. Akossi Bendjo Noël, qui fait de lui, un martyr. Notre analyse.

En emprisonnant Soul to Soul, Ouattara pensait affaiblir, son bienfaiteur, Soro Guillaume contre qui, la haine est viscérale, au point où, il se murmure, son assassinat physique ou par empoisonnement. L’homme de confiance de Soro, reste toujours pensionnaire de la prison à Abidjan. Akossi Bendjo Noël, serait-il le Soul to Soul de M. Bédié ? Quand l’ingratitude prend le pas sur la raison.

Mais, comme dit l’adage, il n’y a jamais deux sans trois. Au début, c’était Jean Louis Billon qui, dans sa fraîcheur politique, était frappé en plein vol politique par un conseil de ministres. Bédié a laissé faire. Ensuite, est venu le cas de M. Niamien N’goran, débarqué de ses fonctions d’inspecteur général. Bédié était en vacances en Europe, il y a un grand bruit, qui s’était transformé en tempête dans un ver d’eau. Un matin, l’homme de main de Bédié, Maurice Kakou Guikahué, s’est vu retirer sa garde rapprochée. Bédié n’a rien dit. Aujourd’hui, l’homme fort de la case ronde, vient de mettre le grappin sur le maire du Plateau qui, après avoir raflé des lauriers qui devraient honorer le président de la république, a préféré, le révoquer tout simplement. Mais, ce n’est pas tous les cadavres qui acceptent d’aller au cimetière sans secouer le cercueil pour désigner leurs assassins. Une goutte d’eau de trop, qui fait déborder le vase et le vieux est sorti et il a parlé.

Désormais, le PDCI RDA, est dans l’opposition et c’est une bonne position qui lui permettra si le Président Bédié tient le coup de glaner tous les enjeux électoraux, mais à une seule condition que la CEI, la commission électorale indépendante, soit vraiment, indépendante et consensuelle, en un mot, reformée. Car, pour une fois, les ivoiriens, voudront que ceux qui sortiront des urnes comme vainqueurs, le soient de par leur propre volonté, mais, pas par une triche qui entrainera des morts inutiles. Et le PDCI RDA avec ses nouveaux alliés, peut faire basculer la balance à sa faveur. En chemin, on ne recule pas tant qu’on n’est pas arrivé à destination. Si ce que les gens disent sur M. Bédié est vrai, alors, il a toutes les cartes en mains pour faire plier l’adversaire qui se perd dans ses pédales. Le président Houphouët Boigny, disait, que la panthère ne crie que, lorsqu’elle a sa proie. Voilà, l’image que ceux qui connaissent, le président Bédié, le qualifient.

Cet acharnement contre M. Akossi Bendjo qui s’est transformé en haine pour lui retirer son pouvoir, l’a rendu, le symbole de la lutte, de la résistance pour la libération de son peuple. M. Bédié accélère et Ouattara se perd, alors que ça ne fait que commencer.

Aux militants du PDCI RDA et surtout aux Ebrié, voilà le plat que Ouattara et son RDR, vous ont servi. Que dites-vous, le peuple vous observe, mais sachez que, qui a bu, boira et que la confiance ne se prête pas deux fois. Pou garder sa dignité, ce qui se dit des Ebrié, c’est qu’ils sont solidaires. Pour avoir la seule tête de Akossi Bendjo, M. Ouattara a fait nommer, deux ministres de leur seule tribu, mais il parait que, ce peuple est tellement digne, que pour leur honneur, l’argent, ne les faiblit jamais, donc, les jours à venir seront à la hauteur de la gifle qu’ils ont subi. Résisteront-ils face à l’achat de conscience qui s’opère sous leurs yeux ? La panique de Ouattara, n’est que le signe d’une fin d’un règne qui n’aura que diviser que de réconcilier.

                                                                                                             Joël ETTIEN

                                                                    Directeur de publication : www.businessactuality.com    

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