Des africains au bord de la noyadeA LA UNE AFRIQUE 

Afrique: présidents africains, les jeunes continuent de mourir dans les eaux.

Les passeurs des eaux mortuaires ont changé de stratégie, depuis que certains pays africains ont décidé de rapatrier leurs ressortissants. Ils ont revu à la baisse les frais de passage et le nombre de morts ne fait qu’augmenter.

Pour les africains noirs qui ne veulent pas rentrer dans leur pays après l’appel à la sorcière du président tunisien, ceux des noirs qui n’ont pas de pays d’origine pour avoir trafiqué leurs pièces comme c’est le cas de beaucoup qui ont usurpé les pièces ivoiriennes et qui ne peuvent pas retourner dans leur « pays d’origine », mais contraint de fuir les atrocités liées à la barbarie de certains tunisiens, les passeurs ont radicalement changé leurs conditions de faire traverser ceux des noirs qui veulent continuer leur aventure vers l’Europe. Ils ont revu à la baisse le prix de la traversée. Autrefois, ils étaient très exigeants pour des tarifs exorbitants de passage, allant de 2000 euros à plus de 5000 euros par personne? Le tarif est revu à -500 euros.

Au lieu de revoir l’état des embarcations, non comme ils sont décidés à exterminer ces noirs, ils leur prennent moins cher et tous vont mourir sur les eaux à cause de l’état défectueux des pirogues et autres moyens de transport fluvial. Ils ne leurs montrent jamais le jour pour que ces passeurs prennent leurs décisions, mais dans la nuit, on les oblige à embarquer et ils n’arrivent jamais à destination.  Entre celui qui invite ses frères à les tuer et ceux qui leur prennent de l’argent pour laisser mourir sur les eaux, qui faut-il condamner ?

Dimanche 26 mars, il y a eu plus de 29 morts noyés d’africains subsahariens sur les eaux. Quand est-ce que les présidents africains vont s’asseoir pour réfléchir à ce fléau ? Quand ? Des êtres humains dont ils ont la charge, meurent en longueur de journée sur les eaux et jamais, personne n’a levé la voix pour dénoncer et contraindre les organisations africaines à se pencher sur les causes pour arrêter ces suicides.

Macky Sall du Sénégal a été le président en exercice de l’union africaine, il n’en a jamais parlé devant ses pairs pour trouver une solution parce que pour lui, c’est normal et souhaitable que les jeunes africains meurent pour leur paix. 

Aujourd’hui, c’est le tour du président Bissau-guinéen Embalo Umaro, il n‘en parlera jamais pour se faire taper sur les doigts et pourtant ce sont des jeunes africains qui périssent sur les eaux.

Certains arabes sont déterminés à aider à l’extermination de la jeunesse africaine noire et à chaque prise de conscience de ces jeunes, ils changent leur tactique qui convainc ceux qui veulent fuir la misère et qui croient que leur bonheur se trouve derrière l’eau, de tenter l’aventure.

Quelle leçon dispensée à ces jeunes qui fuient la pauvreté et la misère sans que leurs présidents ne leur proposent autres choses que la dictature? Certains arabes tuent les noirs et aucun président africain ne lève le doigt, que valent donc ces présidents qui sont stationnaires et incapables de proposer mieux à leurs jeunes qui fuient la misère et croient que seule l’Europe pourrait être leur unique solution de survie ?

                                Koné Bintou 

               Afrique de l’Ouest 

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