Que veut l’imam Abou Cissé, vice-président du PPA-CI ?

Le vieux Abou Cissé du PPA-CI vient de faire une sortie relayée par un des journaux proches de leur parti où il demande aux ivoiriens de croiser les bras et que Dieu viendra faire à leur place leur combat de libération. Dieu serait-il devenu un combattant politique ?

Quand on atteint sa limite dans un combat, on ne décourage pas ceux qui prennent la relève et c’est le cas du vieux Abou Cissé, ce doyen qui a fait une très bonne impression pendant la lutte quand le président Gbagbo était dans leur prison. Beaucoup de ceux qui bravaient toutes les vicissitudes dans ce combat, avaient trouvé en lui, une force qui alimentait leur bataille, à cette période, il ne parlait pas de Dieu qui viendrait faire le combat à la place des humains qui souffrent. D’où lui est donc venu subitement l’idée de vouloir endormir la détermination des combattants qui ne baissent pas les bras? Serait-il devenu un agent double ? Lui qui prie depuis des lustres, qu’il nous dise depuis quand Dieu a fait palabre à la place des humains ?

Pourquoi c’est maintenant, il sort pour changer de discours au moment où, après la sortie du président Gbagbo et de ce qui en est suivi, on s’est tous rendu compte d’un nouveau Gbagbo Laurent et que nous veillons retrousser à nouveau les manches, il réapparaît encore pour endormir cet élan patriotique ?

Heureusement que Liadé Gnazegbo, un proche de leur parti, lui a fait une belle réplique que nous citons: « tant que nos partis politiques misent sur les miracles d’un dieu invisible, la Côte d’Ivoire ne sera jamais libérée. Si Dieu avait un impact sur les luttes d’influence qui se passent entre les humains, la guerre entre la Palestine et l’Israël aurait déjà pris fin, car elle a commencé depuis 1948 et continue jusqu’à nos jours. Alors que Jésus et Mohamed étaient originaires de cette partie du monde et non de l’Afrique subsaharienne.

Par ailleurs, on a l’impression que le vice-président du PPA-CI, monsieur Abou Cissé, serait en mission pour endormir la douleur qu’induirait une prise de conscience. C’est-à-dire calmer les militants à ne pas se révolter, et attendre calmement dieu pour mener la lutte de libération à leur place. Monsieur Abou Cissé joue le même rôle qu’avait joué le pasteur Koné Malachite en 2010-2011.  Tant que notre démocratie a, en son sein des imams et des pasteurs ou des prophètes, elle ne fonctionnera jamais comme les autres démocraties. Ou alors la Côte d’Ivoire doit avoir le courage de créer sa propre démocratie à l’image de ses traditions religieuses.» fin de citation.

Il nous ramène encore en arrière pendant les années où le président Gbagbo jouait le double jeu, la journée avec la masse des lutteurs et la nuit faisait la courbette à l’Elysée pour soudoyer l’impérialiste. L’imam Abou Cissé ne sait-il pas ce qui se passe actuellement dans le Sahel où des jeunes ont pris à bras le corps la lutte et font un travail formidable à encourager ou, il compte encore les dissuader alors qu’ils sont à un seul pas de remporter la bataille?

Jamais, dans leurs différents discours, ils n’ont évoqué un seul instant le nom de dieu car, ils savent en leur corps défendant ce que cette notion est dangereuse quand on mène un combat d’une telle ampleur. Il oublie que quand les terroristes et djihadistes tuent, ils évoquent le nom de Allah qui veut dire Dieu, en sa qualité d’homme d’une telle foi, peut-il nous donner les raisons de cette évocation avant de donner la mort à des civils innocents ?

Était-il obligé de faire cette sortie qui détruit totalement tout son combat car le montrant comme un collabo, un agent double et donc un danger, un serpent dans les poches du PPA-CI, lui-même car qu’est-ce qui prouve que nuitamment, il ne rejoint pas l’autre camp pour leur vendre tout le contenu de leur combat, si combat, ils mènent vraiment ?

L’Afrique s’éveille qu’il plaise à cet imam de raccrocher s’il ne se sent plus la force de le poursuivre, de toutes les façons, il ne fait plus de ceux qui inspirent, mais de ceux qui attirent la méfiance et le doute car, leur temps est passé. A voir seulement ceux qui chassent les français de leur sol, ce sont des jeunes qui n’ont peur de rien et qui n’attendent pas leurs prières pour avoir la force, mais aussi, quand on n’a rien à dire, il faut se taire.

                          Joël Ettien 

  Directeur de publication: businessactuality.com