Sénégal: Où compte-t-il aller le nouveau président Diomaye Faye?
Après sa brillante victoire historique, à l’élection présidentielle de son pays le Sénégal, le nouveau président Diomaye Faye a fait une sortie pour le moins, pas trop claire et inquiétante. Si ses compatriotes l’ont voté au premier tour, c’est en rapport avec leurs discours.
C’est comment on fait sa natte qu’on se couche, où est la priorité de se précipiter à donner sa première interview à RFI qui est considérée comme un instrument propagandiste de la France-Afrique contre notre combat comme s’il n’avait pas d’autres médias et journalistes panafricains à qui, il devrait s’ouvrir. Est-ce qu’il pourra faire face à toutes ces attentes? C’est une chose d’être dans l’opposition et une autre de gérer le pouvoir, comme pour dire que voir la forêt ne signifie pas l’avoir traversés, mais c’est justement ce qu’il y a à l’intérieur que nous autres, déplorons raison pour laquelle, nous menons le combat.
S’il a été élu aussi rapidement et brillamment, c’est parce que son mentor Ousmane Sonko avait tenu des discours rassurants et pour lesquels, le monde entier l’a soutenu. Le nouveau président Diomaye Faye croit pouvoir faire quoi pour leur CEDEAO, instrument de chaîne dans les cerveaux de ses membres? Qu’est-ce que cette CEDEAO a fait quand le pouvoir de Macky Sall les brimait, les traquait et les emprisonnait, jusqu’à leur priver de tous droits civiques?
Nous lui rappelons que ce machin de CEDEAO est contre-productif pour le développement de l’Afrique de l’Ouest et son existence a été chaotique, en plus, elle est plus vieille que sa date de naissance. Il vient en pompier pour espérer donner quelle nouvelle vie à ce truc?
Devant les vieux caciques comme les présidents ivoiriens, togolais et béninois, il peut faire quoi d’extraordinaire pour faire revivre ce truc qui est considéré comme un démon-défunt?
Il y a plus de préoccupations majeures et de défis à relever que de vouloir perdre son temps à ressusciter leur CEDEAO et nuancer ses propos d’aller se jeter dans les bras des bourreaux que nous interpellons à se conformer aux combats engagés en vue de la libération de l’Afrique. Ils nous ont promis le changement et de faire pression sur la France pour qu’elle revoit ses vieux accords de coopération qui ont toujours freiné le développement de l’Afrique et comme nous savons tous que cette France ne changera pas d’un iota, il faut se tourner vers d’autres horizons car 5 ans, ça va très vite.
Il y a des sujets sur lesquels, on voudrait l’entendre, comme sur la présence sur leur sol de la base militaire française, le franc CFA, la non-présence de l’Afrique dans les grandes instances internationales soit financières internationales et monétaires, la diplomatie « inexistentielle » africaine, dans les instances internationales, comme l’ONU. Ils ont promis changer les choses et nous les attendons sur ces cas qui ont été le moteur de notre soutien à leur combat, nous les panafricanistes. Il ne faut pas que son parti politique et ses associés nous donnent du froid et du regret.
Il ne faut pas être des judas pour ceux qui sont dans les antichambres. La trahison n’est pas une preuve de Dieu, mais une preuve du satan et du diable. Se sentent-ils déjà possédés?
Nous attendons son discours évocateur sur ces sujets qui nous ont poussés à les aimer et soutenir. Le monde bouge et de nouvelles puissances émergent qui peuvent booster les autres pays lents et plombés comme les pays africains, à se réveiller qui s’ouvrent et le Sénégal n’a pas le droit de se mettre à l’écart.
Il ne faudrait surtout qu’il se précipite à tenir certains propos qui peuvent donner du grain à moudre à ses adversaires et surtout, éviter ces distorsions à tous ces milliers de panafricanistes et sénégalais qui en ont mare de cette souffrance infligée aux africains par le vieux système France-Afrique, dont ils deviennent, désormais les nouveaux acteurs d’espoir.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com
