militaires ivoiriens détenus au MaliCÔTE D'IVOIRE 

Retour des militaires: Ils ont eu trop tôt raison, il faut les associer à la fête.

Afrique, notre continent vacillant et prometteur. Tout s’y fait, se pratique, s’amuse, mais il reste debout. Alpha Blondy, Aïcha Koné, Ras Billy, Ehui Frédéric Meiway. Si aujourd’hui Alpha Blondy ne dit rien, c’est parce qu’il a présenté ses excuses à ceux qu’il a offensés et ce n’est pas une maladie qui peut fermer la bouche et éteindre son inspiration. Il a tout dit. Merci à l’artiste.

Si Tiken Jah Fakoly tournoie, ce n’est pas parce que l’air du temps s’est retourné, mais il observe. Il se dit sans doute que ce n’est pas maintenant, mais un jour, les choses changeront. Il fait autre chose dans la douleur, en les regardant et ils croient qu’on ne le voit pas.

C’est ainsi que naquit, Ras Billy, lui aussi, un jeune artiste qui a regardé et qui en a ressorti des fleurs de son regard pour nous égayer, mais qui l’a écouté? Une simple chanson pour exhorter les deux pays frères et amis le Mali et la Côte d’Ivoire, son clip est resté sous la main, sous le fallacieux prétexte qu’en ce moment, de son inspiration, la situation était tendue et aucun responsable des médias, n’a voulu le recevoir pour diffuser ce clip plein d’enseignement.

Pourtant, c’est ce qu’il a dit ou avait dit qui vient de se produire, la libération de ses frères soldats ivoiriens, c’était ça, sa vision. Et il n’avait pas tort.

Si les autres sont assis dans leur salon sans mot dire, ce n’est pas parce qu’ils n’ont plus rien à dire, bien au contraire. Il n’y a plus douloureux d’être un peu en avance sur le temps et de prévenir et que le peuple vous oblige à vous taire. Les esprits les fuient et ils deviennent pauvres sans génies.

Meiway aussi, est sorti de son Zoblazo et a dit un peu, son concert a été boycotté et il se bat pour exister dans la conscience.

Aïcha Koné, la pauvre, a fait des propositions, on l’a politisée avec humiliation et aujourd’hui, elle aussi, est assise dans son salon, recevant les siens pour papoter.

Tous ceux qui ont souvenance de dire très tôt que palabre n’est pas bon, ils ont conspués, lapidés.

Afrique, c’est ça aussi, le chagrin qui le mine de l’intérieur quand on a vu vite et qu’on lève le drapeau. Les soldats ivoiriens sont rentrés et c’est ceux qui n’ont rien dit qui auront les hommages et les premiers qui ont préconisé, on leur a tellement crié dessus, qu’ils n’ont plus le cœur à l’ouvrage.

L’Afrique bouge, on le constate, mais la Côte d’Ivoire fait plus bouger les choses que son actualité est vertigineuse à méditer.

Cette victoire, oui, c’est une victoire, il faut associer tous les autres qui ont cru bien et bon de dire plutôt, ce que tout le monde pensait bas et dont les résultats ont poussé le président de la république Alassane Ouattara à se rendre au bas de l’échelle, avec un drapeau à la main, pour recevoir ses filles et fils militaires.

Il ne faut pas oublier le pardon, la prophétie de ces illustres amoureux de leur pays et la langue qui sort plus vite, mais qui disent des choses sensées, mais comme ils le disent trop tôt, ils se sont renfrognés dans leur salon.

Alpha Blondy, Aïcha Koné, Tiken Jah Fakoly, Ehui Frédéric Meiway, Ras Billy et tous ces autres qui ont éteint leur phare, qu’ils reviennent les rallumer, le parcours est encore long. La liberté d’expression est et doit-être sacrée.

A notre tour, on leur demande PARDON.

                                       Joël ETTIEN 

               Directeur de publication : businessactuality.com

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