CULTURE 

Bénin: Marie-Cécile Zinsou, l’espoir des arts contemporains africains

Il se raconte dans le milieu politique béninois que tôt ou tard, Marie-Cécile Zinsou, fera de la politique, la vraie. Au point où, souvent, ceux qui y sont, je veux parler de la politique, ont parfois des doutes et des craintes.

En effet, si elle le voulait, elle le ferait mais, nous l’avions espionnée, elle brille de mille feux et de mille flammes, mais sans la politique, elle peut faire mieux et la culture est son dada.

Quand bien même qu’elle aurait une bonne ascendance dans la politique que ses parents ont pratiqué depuis des lustres, MCZ comme ses intimes, l’appellent, la politique politicienne, ne l’effleure pas du tout.

Tout le Bénin, lui confère la maternité de la culture et des arts contemporains. Elle s’y plait. Pour ce que nous savons, un peuple sans culture, est un comme un arbre qui ne produit pas de fruits. Cette tâche plus lourde de sens et de dignité, la jeune Marie-Cécile Zinsou, l’assume.

Ce que la France aurait dû redouter avant de tenter le bras de fer entre elle et la république du Bénin, c’est que la « maman » des artistes africains, MCZ, n’est pas facile à plier comme l’échine. Ce n’est partout où la France peut se permettre certaines attitudes. La béninoise Marie-Cécile Zinsou, ne fait pas son âge dans la lutte. Et, elle n’est pas prête à se faire conter surtout que les arts béninois qui dorment tristement dans leurs musées, ne s’y sont pas destinés, alors, que la France les restitue simplement. Et si cette bataille venait à être gagnée, alors, ce sera un grand ouf de soulagement et ces arts-là, retourneront chez eux tranquille après plusieurs années de captivité.

Pour tenter de l’endormir, le musée du quai de Branly lui avait proposée au cours d’une exposition dans sa fondation, des arts dits précieux, qui sont allés aussi vivre l’aventure au Bénin que les africains aussi, les ont vus.  Maintenant, elle veut que les deux pays, la France et le Bénin passent aux choses sérieuses. Il faut cette restitution de ces arts, parce que le Bénin, a été foudroyé dans sa chair et dans son histoire. Un des pays africains, qui n’avait pas besoin du modèle français pour se construire, avait du temps jadis, sa royauté, quand il portait le nom de Dahomey. Comment pour un tel pays qui était en avance sur le temps, dans cette Afrique puissante, les français y viennent tout débrayer pour imposer leur dictat et emporter sa puissance divine?

Nous sommes de tout cœur avec la république du Bénin, pour le retour au bercail de ces valeurs inestimables.

Revenons sur Marie-Cécile Zinsou. Nous avons des valeurs. Pendant que certains cherchent délibérément à fuir le continent pour atterrir dans le faux eldorado, je voudrais inviter tous les artistes africains qu’ils gardent l’espoir que leur jour n’est loin. Le soleil se pointe pour venir les faire briller. J’ai eu mal au cœur, au détour d’une série de mission en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Mali, au Niger et j’en passe, de voir tant de valeurs périr dans la chaleur et souvent sur les bords des routes poussiéreuse, sans même un petit regard des passants, des artistes pétris de talent dont leurs arts chôment. Voilà, que la jeune MCZ en a pris de la graine pour les canaliser et les regrouper pour leur donner un sens et une valeur. Qu’est ce qui a fait la valeur des œuvres d’arts dites contemporaines des occidentaux? C’est de la reconnaissance pure et simple.

Le jour où j’irai au Bénin, je passerai plus de temps dans la fondation Zinsou pour me réconcilier avec ma culture et j’en sortirai de là les yeux pleins de larmes et le cœur en joie. Ce que l’occident fait payer à prix d’or, la fondation Zinsou, fait souvent gratuites des entrées juste, pour nous encourager à visiter ce qu’en d’autres lieux, on appellerait musée, où une entrée coûte de l’argent. Enfin, je ne cesse de le répéter, quand une femme donne autant d’amour à l’art, c’est que les bons Dieux, ne sont pas loin.

Un artiste me disait qu’à chaque fois qu’il entre dans la fondation Zinsou, devant chaque art, il émet des prières et des vœux. Tel sera mon cas, Dame Marie-Cécile Zinsou et j’arrive.

Joël ETTIEN

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One Thought to “Bénin: Marie-Cécile Zinsou, l’espoir des arts contemporains africains”

  1. Décidément vous êtes les précurseurs d’une Afrique qui gagne. Quand on vous lit, on est fiers d’être africains

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