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CAN : beaux spectacles et tristes réalités

Dans quelques 5 petites journées et au bout de 3 gros matchs, (deux demie finales et la finale), on fera le bilan de la CAN 2023 jouée en République de Côte d’Ivoire. Quel que soit l’issue de la compétition et quel que soit le vainqueur, on peut dire sans risque de nous tromper que si les matchs ont offert de beaux spectacles dans l’ensemble avec des caractères divers,  la réalité est triste. Ce n’est pas tant le bilan purement sportif dont nous laissons le soin à la  CAF: sortir les meilleures équipes, les meilleurs joueurs, les meilleurs buteurs, les meilleurs arbitres et autres qui nous intéresse

La CAF devra aussi se demander pourquoi de nombreux sponsors ont manqué à l’appel, laissant le soin à seulement TOTAL Énergies pour accompagner la fête du football en Côte d’Ivoire. Est-ce vraiment une volonté de TOTAL ou un camouflage pour vernir l’argent sortie du trésor ivoirien ? La voie du soupçon existe. 

Pour revenir au bilan de l’organisation qui nous intéresse, disons que l’on chante sur les réseaux sociaux que la Côte d’Ivoire a organisé la plus belle CAN de l’histoire de l’institution. Sincère ou pas ? Quand on sait que des influenceurs et influenceuses ont été payés pour « vendre  » l’organisation, on ne peut pas savoir si leurs dires est sincère ou pas. On a vu des ticktokeurs chanter la Côte d’Ivoire et ses larges voies bitumées et conclure naïvement que le pays est développé, allant même à dire que nos villes sont comparables à des villes européennes.

Les naïfs ; savent-ils comment l’argent du contribuable ivoirien a été englouti dans cette compétition et comment les ivoiriens croule sous le poids de l’humiliation dans l’affaire « pelouse biodégradable d’Ebimpé » ? Comment ont-ils accueilli le scandale des trafiquants de billets d’entrée le jour de l’ouverture et même les jours suivants ? Dans les hôtels, les personnels sont conditionnés pour être serviables et  bienveillants, sur les postes de péages de l’autoroute Abidjan Yamoussoukro la Divinité de la générosité a visité les agents pour distribuer de l’eau gracieusement aux usagers pendant la période de la CAN. 

Mais la plus grande tristesse réalité réside dans le comportement des ivoiriens. La magouille des billets qui est l’opération où des individus ont amassé des quantités de billets pour les vendre au prix élevé, parfois multipliés par dix. C’est un peu ce que le gouvernement use depuis quelques années qui nous a été servi. Toutes les situations sont des opportunités pour les proches du pouvoir de s’enrichir. L’international voudra retenir en résumé une belle CAN. Certains visiteurs, et même des journalistes et non des moindres, ont été rondement payés pour le dire.

Comme les pasteurs et autres influenceurs ivoiriens qui diffusent à longueur de poste que nous sommes servis par le meilleur gouvernement du monde et que notre pays n’a surtout pas son comparable en Afrique. Plus triste, ou si nous voulons, plus douloureux le comportement de nombreux compatriotes qui nous révèlent que Kandia Camara a réussi l’abêtissement des ivoiriens. Crier aux yeux du monde entier des chansons « on n’a pas gagné mais on s’en fout !  On est maso » . Puis, le comble de la honte, entendre les ivoiriens déserter leur foi pour chanter que le Maroc est l’équipe qui a qualifié la Côte d’Ivoire, la meilleure équipe 3ème. Ce qui était institué à l’avance par les règles de la CAN.

Pourtant, le Maroc, qui avait avancé de l’argent auprès d’un hôtel à San Pedro avait besoin d’une victoire pour être la 1ère de son groupe et séjourner à San Pedro. Il a fait son boulot et ils sont honteusement célébrés par les ivoiriens. Et voire des hommes politiques se vêtir du maillot du Maroc pour les féliciter. Quelle misère ! Quand madame Pulchérie Gbalé dit aux syndicats : << vous êtes allés à l’école mais vous faites comme si ce n’est pas le cas >>. 

C’est ça la bêtise nationale. Au finish, on notera que le président Ouattara a réussi son coup de faire croire qu’il est un exceptionnel président bâtisseur, qu’importe l’avenir de son peuple. Idriss Diallo et son équipe pourront savourer leur victoire d’imposer aux ivoiriens leurs visions de l’ivoirien nouveau. Dans l’hymne de la CAN, le nom d’Abidjan disparaît et on parle de Baby. Et le gouverneur du district n’a rien dit. On voudrait tuer la Côte d’Ivoire vraie qu’on s’y prendra pas autrement. Triste tout ça. 

Doumbé Zongo 

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