Comité National de TransitionPOLITIQUE 

Côte d’Ivoire: Quel serait l’avenir politique du Comité National de Transition, le CNT ?

Le Comité National de Transition le CNT, a quel avenir politique devant lui, au moment où les ivoiriens se préparent à accueillir le président Gbagbo et le président du COJEP ?

Que vaut le Comité National de Transition ?

Si le porte-parole du président Gbagbo M. Assoa Adou reconnaît les biens faits du président Ouattara pour la délivrance des passeports du président Gbagbo, c’est qu’il reconnaît le président Ouattara, qui a les rapports de force en sa possession. L’opposition ivoirienne qui a participé à la non condamnation des artistes Yodé et Siro, sait très bien, qu’elle est limitée et dépourvue de toute innovation crédible et le peuple attend toujours, une alternance sérieuse pour équilibrer les rapports de forces.

Maintenant, abordons le Comité National de Transition, le CNT. Quel avenir peut-il s’offrir à ce comité au moment où, le président Ouattara est élu ? Tous les caciques de ce comité sont en prison, sauf le président Bédié qui sa prison qui pend sur sa tête. Le président Gbagbo ne s’y reconnaît pas et cela a été signifié dans le communiqué de M. Assoa Adou. Soro Guillaume qui a allumé cette flamme, serait entrain de se rapprocher de son mentor pour négocier un pardon. Alors sur quoi, reposera donc ce Comité National de Transition, le CNT ?

Logiquement, le fait de voir se disloquer toutes ses branches, le Comité National de Transition, serait un mort-né et il faut avoir ce courage d’en parler et dégager la visibilité sur le reste du combat. On constate qu’aucun cri du président Bédié, n’émeut le président Ouattara et ses alliés. Que faire ou proposer ?

La seule carte à abattre, c’est celle du retour du président Gbagbo qui permettra au système, de revoir tout le fonctionnement de la politique ivoirienne. Dans ce jeu, tous les partis politiques ivoiriens qui fondent leurs forces sur des ethnies et des tribus, risquent de prendre des coups.

Au PDCI RDA par exemple, si le président Bédié ne prend pas son courage à deux mains pour convoquer un congrès extraordinaire pour proposer ses remplaçants, la suite du combat sera très délicate.

Revoyons un peu, le fonctionnement politique en Côte d’Ivoire. Le RDR devenu le RHDP, tire sa base au nord, le PDCI RDA, au centre et le FPI à l’ouest. Le président Ouattara le sachant, ferait mieux de trouver rapidement son successeur, en la matière, on n’a pas lui jeter de pierre, il est le seul qui forme sa jeunesse. Ensuite, le PDCI RDA, si la base et certains cadres baoulés, se croient dépositaires de ce parti, il disparaitra après le président Bédié, qui, pour ses honneurs et privilèges continue de tenir le parti, comme son baluchon.

Au FPI, Affi N’guessan ferait mieux comme il le dit lui-même, de remettre le parti à son fondateur afin que ce dernier recadre les choses.

A l’ouest et notamment chez les bétés, ils ne peuvent pas se prévaloir dépositaires du FPI, car lors de sa présidence, le président Gbagbo n’a de cesse de répéter que sans les Akan, il n’allait jamais accéder au pouvoir et on a vu, ce qui s’est passé, quand il a perdu le pouvoir.

Au regard de tout ce qui précède, quand le président Gbagbo sera de retour, puisque tout le monde l’attend, il faudrait qu’il revoie d’abord le fonctionnement de son parti pour que les autres suivent son exemple, surtout au DPCI RDA qui refuse de voir la vérité et qui se laisse consumer par l’usure du temps.

Si le président Ouattara procède au retour du président Gbagbo, il aura tout à gagner, car le Gbagbo qu’il craint ou du moins le système, aura beaucoup à gagner en procédant à rajeunir les partis politiques et que les aînés aient ce courage de prendre leur retraite, pour constituer de vraies bibliothèques que ces jeunes pourront consulter quand le besoin se fera sentir.

C’est une analyse qui peut susciter le débat politique en Côte d’Ivoire, sinon, le président Bédié a atteint sa limite, même s’il n’ose pas le dire, le président Ouattara doit à son tour, préparer plusieurs et non un seul pour qu’il se retrouve à redescendre dans la gadoue qui et enfin, au président Gbagbo, dont certains doutent de son retrait de la politique et qui, pourtant, l’a dit à plusieurs reprises, se retirer pour écrire ses mémoires et songer à mettre sur pieds, un grand institut de formation politique.

                                                      Joël ETTIEN

                    Directeur de publication : businessactuality.com      

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