Côte d’Ivoire: Il faut que l’état s’investisse dans le football.
Quand un secteur de la société porte espoir, rassemble, il faut le soutenir, comme le football. Si la politique tarde à faire ses effets de réconciliateur, le football, lui, n’a pas besoin de discours et il rassemble. C’est pourquoi, en plus de cette chance d’organiser la prochaine coupe des nations africaines, le pouvoir ivoirien doit s’investir dans ce secteur pour lui donner les moyens de jouer son rôle de régulateur et de rassembleur.
On ne doit pas le football, mais le sachant comme tel, il faut que le président Ouattara se rapproche de ses dirigeants pour les écouter et s’investir lui-même, comme ils le font déjà au Bénin.
Au Bénin, le pouvoir a investi dans le football, en faisant venir des professionnels pour encadrer et former les autochtones, puisque ce sport rassemble. Ce que les politiques ne peuvent pas faire, le sport le fait sans coup férir.
En Côte d’Ivoire, par exemple, on a vu l’effet Drogba. Pour n’avoir pas été élu, tout le peuple a crié injustice et jusque-là, il n’est pas prêt et profite des occasions pour exprimer son mécontentement. Le football contribue efficacement à la stabilité sociopolitique du pays, il faut l’y encourager et lui conférer sa place.
Le mécontentement des milliers de fans de Didier Drogba, il faut prendre en compte sa récrimination par rapport à l’organisation de la CAN de 2023. Il y a eu 81 votants mais c’est au peuple à qui appartient le dernier mot.
Atchory Alexandre
Correspondant à Abidjan