Tentative assassinat Assimi GoïtaA LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire-Mali: Un chapeau d’abeilles imposé à tous.

Situation militaro-politique ivoiro-malienne, un chapeau d’abeilles sur la tête des analystes que nous sommes. Ce qui se passe entre le Mali et la Côte d’Ivoire nous semble invraisemblable et incongru. Mais en même temps, au regard de la coïncidence de certains faits en 72 heures chrono, on peut se faire une idée.

Que se passe t-il entre la Côte d’Ivoire et le Mali ?

Le président ouattara participe à un retour maquillé de l’ancien président burkinabè, Blaise Compaoré qui n’a pas marché et à  peine, on n’a pas fini d’éplucher l’orange que l’état ivoirien envoie plus de 49 militaires à Bamako, pour des buts jusque-là, inavoués et qui seraient accrochés dans le secret de ses auteurs.

Le but de ce jeu, seules les autorités ivoiriennes et maliennes peuvent nous en dire plus, mais nous allons ensemble chercher à percer l’abcès, par des faits récents.

Le premier, c’est cette coïncidence des autorités ivoiriennes. Elles acceptent de faire rentrer Blaise Compaoré à Ouagadougou sachant bien les lourdes charges qui pèsent sur lui et la société civile forte dans son ensemble, s’est manifestée violemment qui pouvait tout compromettre et Blaise rentre à Assinie.

L’ONU vient aussi de désavouer les autorités ivoiriennes par la voix de RFI, de ne pas être informée de ce projet d’envoi des militaires ivoiriens en plein jour sous un soleil de plomb. Donc, l’ONU se pose les mêmes questions de savoir les dessous de cette initiative, mais le ministre malien des Affaires Étrangères se trouve en ce moment à New York qui profiterait pour instruire le secrétaire général de l’ONU sur cette affaire tout de même rocambolesque.

N’est-ce pas un chapeau d’abeilles posé sur la tête des uns et des autres ? Si, le président Ouattara voulait voler au secours de son jeune frère par rapport à l’avancée de terroristes afin de conjuguer ensemble leurs efforts, alors, pourquoi, c’est par ce procédé qu’il emprunte?

Si l’intention était de rassurer les maliens, pourquoi, l’état-major des armées ivoiriennes, n’a pas communiqué pour que les maliens prennent de l’ascendant sur lui? L’affaire n’est pas à négliger, car en aucun cas, aucun de ces deux pays voisins, n’a intérêt à se faire la guerre. Ils sont voisins et se partagent beaucoup de familiarité, ils n’ont pas besoin de se lier des cordes à leur cou. C’est un gros serpent vivant attaché à leur ceinture qui peut se retourner contre eux, mais les deux peuples se posent trop de questions.

Ils n’ont pas envie de s’associer dans une guerre pour déliter leurs bons rapports qui datent de plusieurs siècles, mais nous voudrions que les non-dits soient levés afin de situer les responsabilités et apaiser les cœurs qui battent à la chamade. On sait quand une guerre commence, mais personne ne peut certifier sa fin aux conséquences incalculables. Quand en trois jours des faits se succèdent de cette manière, quand on participe au retour raté de Blaise Compaoré et on expédie des militaires dans un autre pays, sans en informer les autorités de ce pays, il faut enlever le couvercle sur la marmite bouillante.

Ni le président ivoirien encore moins, Assimi Goïta gagnerait à déstabiliser son voisin et pour gagner quoi? Prudence, la température est trop sensible et surtout chaude. Il faut que la vérité éclate afin d’avoir le cœur net.
                                                     

Joël ETTIEN
                          Directeur de publication: businessactuality.com

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