Patrick Achi nouveau premier ministreA LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire / Ouverture du dialogue direct: les ivoiriens ont besoin de paix et que les leaders en tiennent compte.

A partir du 16 décembre 21, le gouvernement propose la reprise du dialogue direct et des courriers ont été adressés à tous les partis politiques selon le porte-parole du gouvernement, Mamadou Coulibaly. Si ces ivoiriens tiennent à la vie de leurs compatriotes, qu’ils y soient francs, sincères et honnêtes pour aller à l’essentiel.

Reprise du dialogue direct

Il n’y a pas de discours de tous les politiques, guides religieux et autres, sans que le mot paix ne sorte à plusieurs reprises. Avant, ils avaient pris pour prétexte l’absence de Gbagbo, maintenant qu’il est là, l’opportunité qui s’offre à eux, qu’ils l’utilisent pour aller vraiment à l’essentiel.

Si c’est l’arbre à palabre que le président Ouattara a choisi pour que les autres se parlent franchement pour aller à la paix, la vraie qui provient des cœurs, alors il faut y aller. Tout en sachant que l’épineuse équation réside en leur rencontre (à savoir Bédié, Ouattara et Gbagbo), cette rencontre doit impérativement impulser le début des pourparlers qui vont occasionner la reprise du dialogue direct.

C’est quel dialogue qui n’a pas de fin ? Amadou Gon Coulibaly, premier ministre, l’avait amorcé sans y parvenir et il est mort. Hamed Bakayoko, premier ministre, lui avait emboité le pas sans succès et il en est mort. Maintenant, c’est le tour de Patrick Achi. Les ivoiriens ne sont pas en palabre avec des étrangers pour que parler de paix soit un supplice.

Qui veut en profiter pour tirer le drap sur lui et pour quelle raison ? On ne peut pas user de la souffrance des uns et des autres pour en faire des fonds de commerce politique. Si les tenants de pouvoir aiment les ivoiriens, pourquoi se retrouver autour d’une table pour se parler de paix leur poserait autant de problèmes ?

Le 16 décembre prochain, les ivoiriens ne veulent pas voir des acteurs ni des comédiens, mais des vrais patriotes qui veulent en finir avec la chienlit.

Heureusement qu’il existe désormais un ministère de la réconciliation et de la cohésion nationale qui, logiquement, sa présence suffit pour désamorcer toutes les tensions. Mais comme chacun veut manger dans ces crises, ils vont faire perdurer les accords.

Les mois avancent à grands pas et s’ils ne profitent pas de ces lucarnes pour se parler et aplanir toutes velléités, quelle assurance les ivoiriens auront pour aller tranquillement et sereinement aux prochaines élections à venir ?  

Il est temps et c’est l’unique occasion que les uns et les autres mettent de l’eau dans leur vin pour libérer enfin de compte leurs compatriotes qui aspirent à la paix réelle et non à celle qui se dit sur les lèvres.

Et pourquoi fixer des conditions pour parler d’un retour à la paix ? C’est pourquoi, la part du président Ouattara est imminente et capitale dans les conclusions. Quand on parle de paix, il y a des concessions à faire et il ne faudrait pas qu’il regarde seul dans ses intérêts pour donner du sceau aux conclusions qui sortiront de dialogue direct.

Les ivoiriens en attendent trop, sinon après, ils désavoueront tous les leaders politiques et, on ne pense pas que c’est de la volonté de tous.

                                                   Joël ETTIEN

         Directeur de publication : businessactuality.com  

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